Sœur Marguerite-Marie Lecomte
« Le juste pousse comme un palmier, même âgé, il fructifie encore,
il reste plein de sève et de verdeur » (Ps 92, 13,15).
Le 17 décembre 2016, sœur Marguerite-Marie Lecomte,
en religion Marie-Romuald,
entrait à la maison du Père.
Elle avait 102 ans dont 78 de profession religieuse.
Née à Sherbrooke, Québec, elle était la 3e des six enfants
de Romuald Lecomte et de Marie Mercier.
Marguerite-Marie grandit à Sherbrooke. Elle a dix ans lors du décès de sa mère. Elle étudie chez les Sœurs de la Congrégation de Notre-Dame à Sherbrooke, au Pensionnat de Waterville avec les Filles de la Charité du Sacré-Cœur et au Pensionnat de Warwick avec les Sœurs de l’Assomption. Elle apprend le piano à Sherbrooke avec des professeurs laïques puis l’orgue avec les Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie (SNJM). Lorsqu’elle décide, à 21 ans, d’entrer chez les SNJM, elle a son Lauréat en piano et un diplôme de 8e année en orgue.
Au postulat, sœur Marguerite-Marie trouve l’adaptation pénible. À la prise d’habit, elle reçoit le nom de son père, Marie-Romuald. Au sujet d’elle-même, elle ne donne pas d’autres renseignements. Pendant les 20 premières années de sa vie religieuse, sœur Marie-Romuald est professeure de piano. La liste de ses obédiences révèle des changements de mission fréquents : dans les Cantons de l’Est pendant les premières années, particulièrement La Patrie et Sherbrooke, puis en Montérégie, Hochelaga, Saint-Lambert et à l’école de Coteau-Station pendant quatre ans. « Sœur Marguerite-Marie mettait tous ses talents au service de l’éducation de ses jeunes élèves. »
Les dix années qui suivent, sœur Marguerite-Marie rend service à la procure de l’École supérieure de musique à la maison mère puis à l’École Vincent-d’Indy. Elle retourne ensuite à l’enseignement de la musique au Couvent de Valleyfield. À 70 ans, elle passe un an à Verchères comme retraitée puis revient au Couvent de Valleyfield comme organiste appréciée. Elle commence alors sa carrière d’accompagnement des malades dans les cliniques et les hôpitaux. Avec quelle attention délicate elle s’y dévoue pendant près de 20 ans.
Sœur Marguerite-Marie arrive à la Maison Jésus-Marie en juin 2006. Les dix dernières années de sa vie la trouvent attentive à aider ses compagnes.
Et de tous ses talents, l’un des plus frappants retient spécialement l’attention et notre admiration. « Elle possédait, pour notre plus grand bonheur, un don exceptionnel d’improvisation à l’orgue. Elle suscitait chez nous de l’émerveillement pour la beauté et l’harmonie des mélodies. »
Avec quel élan cette femme de 102 ans, qui remettait toute sa confiance à son Dieu, doit-elle jouer maintenant sur les orgues célestes!