Éducation

La naissance de notre communauté, la première congrégation de religieuses catholiques enseignantes fondée par une Canadienne, Eulalie Durocher, venait combler l’absence d’écoles dans la majorité des villages de l’époque et pallier la pauvreté de l’instruction générale et chrétienne au Québec.

Dès les débuts de la congrégation des SNJM, notre fondatrice, la bienheureuse Marie-Rose Durocher, a mis l’accent sur une formation visant le plein développement de chaque individu dans toutes ses dimensions. Avec ses compagnes, elle avait l’intuition déjà en 1843, que l’éducation des filles aurait un impact positif sur l’évolution de la société, sur l’amélioration des conditions de vie et de santé et sur l’autonomisation des femmes. 

Son dévouement à venir en aide aux personnes démunies et laissées pour compte l’a incité à développer une approche astucieuse pour l’époque. Les revenus des pensionnats étaient en effet redistribués à l’école publique, située à proximité. Mère Marie-Rose avait par ailleurs pour principe de travailler avec les gens du milieu et de répondre à leurs besoins. L’ouverture de chaque pensionnat et école de même que les missions apostoliques SNJM ont respecté cette ligne de conduite.

De la petite école de Longueuil (également désignée sous le nom de l’École de la Fabrique) au 19e siècle à aujourd’hui, les SNJM ont formé des milliers de jeunes filles et de garçons dans les écoles de rang, les écoles publiques, les écoles spécialisées telles que les écoles normales, les écoles ménagères régionales, les écoles commerciales, les studios d’arts (peinture…), l’École supérieure de musique Vincent d’Indy, l’Institut de pédagogie familiale sans oublier notre présence auprès des étudiants du cours classique, ceux des polyvalentes et autres institutions de niveau supérieur. 

Avec la transformation des structures scolaires au Québec dans les années 60, la congrégation a modifié son approche. Elle a conservé pendant une vingtaine d’années encore quelques institutions privées avant de les céder à des corporations laïques privées au début du 21e siècle. Il s’agit de l’Externat Mont-Jésus-Marie (EMJM), du Pensionnat du Saint-Nom-de-Marie (PSNM), de l’École de musique Vincent-d’Indy (EMVI) et du Collège Durocher-Saint-Lambert (CDSL). 

Encore jusqu’à tout récemment, quelques sœurs donnaient des cours dans certaines de ces institutions. Notre action à ce chapitre se résume désormais à participer aux assemblées générales annuelles de ces institutions, appelées à poursuivre nos valeurs notamment en faveur du développement intégral de la personne.