Page d’histoire — Premier chapitre général SNJM |17 octobre 1849

En route vers le 36e Chapitre général : retour sur une première page d’histoire

Alors que se poursuit le processus menant au 36e Chapitre général des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie (SNJM), prévu en 2026, c’est l’occasion parfaite de jeter un regard sur le chemin parcouru depuis la fondation de l’Institut en 1843, et tout particulièrement depuis la tenue du tout premier Chapitre général, le 17 octobre 1849.

Ce moment marquant survient peu après le décès, le 6 octobre, de mère Marie-Rose, première supérieure générale de la congrégation. À l’époque, plusieurs religieuses sont convoquées à la chapelle des SNJM à Longueuil pour participer à ce premier chapitre, en présence de Monseigneur Ignace Bourget, de monsieur Chabot (chapelain) et du curé Brassard (Longueuil).

Mère Véronique du Crucifix

Selon le registre des Actes du Chapitre, conservé aux archives des SNJM, cinq membres sont alors élus pour former le nouveau Conseil :

  • Mère Véronique du Crucifix devient Supérieure générale et maîtresse des novices
  • Sœur Marie-Agnès, assistante
  • Sœur Thérèse de Jésus, dépositaire
  • Sœur Marie-Élisabeth, secrétaire
  • Sœur Marie-Cécile, conseillère

Réunies du 17 au 19 octobre 1849, les capitulantes partagent leurs observations en lien avec l’analyse des Saintes Constitutions de l’Institut. Elles formulent 44 points d’amélioration pour mieux en vivre l’esprit et tenir compte des défis de l’époque.

Parmi leurs préoccupations :

  • L’importance d’une instruction chrétienne rigoureuse
  • Une plus grande attention aux situations de pauvreté
  • Et ce, même si la jeune congrégation fait elle-même face à des difficultés financières, avec des dépenses dépassant les revenus.

Heureusement, la croissance rapide du nombre d’élèves — 356 pensionnaires et 92 externes entre 1843 et 1849 — contribue en partie à réduire considérablement le déficit dès 1848.

Les conditions de vie dans les couvents sont alors exigeantes, surtout durant l’hiver. Dans ce contexte, les religieuses expriment le souhait que « les lieux communs devraient être, autant que possible, mis à l’abri du froid » — une demande bien compréhensible!

Les participantes proposent également une série de recommandations pour assurer une meilleure cohérence dans la vie communautaire, comme :

  • La lecture et l’explication des Saintes Constitutions, deux fois par an (voir extrait ci-dessous)

  • Un rappel sur l’importance de respecter un horaire quotidien, afin de ne pas « perdre le temps précieux que Dieu nous donne » 
  • Et la pertinence de « former une Apothicaire en titre et une Infirmière capable de veiller sur la santé des Sœurs… »

L’histoire a donné raison à cette dernière recommandation : la Congrégation a effectivement pu compter sur de nombreuses infirmières compétentes au fil des décennies et jusqu’à nos jours.

Ce premier chapitre marque ainsi un tournant structurant pour l’Institut, révélant déjà l’attention portée à la mission, à la solidarité et à l’organisation communautaire — des valeurs toujours bien vivantes aujourd’hui pour faire face aux défis actuels.