C’est à Beloeil que la congrégation des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie (SNJM) prend sa première expansion le 3 novembre 1846. Le projet a pris naissance pour répondre à une demande clairement exprimée par la population de la région.
Dans les Chroniques, on souligne que l’idée a germé à la suite du départ de Mlle Eulalie Durocher et de sa compagne Mélodie Dufresne pour Longueuil afin de fonder une nouvelle congrégation en 1843. « Plusieurs Notables, affligés de ce départ, ainsi que de celui de Mlle Mélodie Dufresne, qui désirait faire partie de la nouvelle Communauté, offrirent de bâtir une maison à Beloeil, où elles pourraient se consacrer à Dieu et à l’éducation de la jeunesse… »
La fondation d’une nouvelle mission aussi rapidement après la naissance de la congrégation des SNJM est peu banale comme en fait foi un autre passage lu dans les Chroniques qui cite Mgr Prince, Coadjuteur de Monseigneur Bourget, de l’Évêché de Montréal, le 3 novembre 1846. « En voyant la nouvelle Communauté de Jésus et de Marie prendre dès son début un accroissement si rapide, je me réjouis… J’anticipais l’époque toute prochaine où il me serait donné de la voir se répandre dans le Diocèse et porter le bienfait de l’éducation aux bonnes petites filles de nos compagnes… »
Les trois premières religieuses choisies comme missionnaires pour l’ouverture de ce 2e couvent sont : Sr Thérèse-de-Jésus, Supérieure, Sr Marie-Ursule et Sr Marie-Anna. Elles arrivent le 3 novembre accompagnées du révérend père Eugène-Bruno Guigues, provincial des Pères oblats et supérieur ecclésiastique de la congrégation des SNJM, du curé de Longueuil, M. M. Brassard et du révérend père J.M. F. Allard, chapelain et directeur à Longueuil.
Dès le 9 novembre, les premières missionnaires songent à ouvrir immédiatement les portes du pensionnat. Le jour même, sept pensionnaires et 23 élèves externes y font leur entrée!
Malgré un incendie qui a ravagé le couvent en 1884, la mission SNJM s’est poursuivie sur un autre site où l’on a construit un nouveau couvent. À la fermeture du couvent de Beloeil en 1969, plusieurs sœurs SNJM ont poursuivi leur engagement dans la région pour assurer une présence pendant encore des années.