Page d’histoire | Journée de fondation de la congrégation des SNJM (1843)
La première congrégation religieuse enseignante fondée par une Canadienne a vu le jour le 28 octobre 1843. Monseigneur Ignace Bourget a partagé avec Eulalie Durocher son souhait de « fonder ici, et sans retard, une communauté… pour multiplier les moyens d’exercer la charité et de donner une éducation religieuse aux garçons et aux filles. » Lors de son entretien, il lui demande de « revenir le plus tôt possible à Longueuil, avec Mlle Dufresne, pour commencer l’établissement projeté. »
Dans une lettre datée du 18 octobre 1843, soit deux jours après son entretien avec Mgr Bourget, Eulalie Durocher écrit à son amie Mélodie Dufresne en l’invitant à se joindre à elle le plus tôt possible pour ce projet audacieux. « … Notre divin Maître nous veut à sa suite, chargée d’une belle et longue croix; j’espère que le courage ne nous manquera pas… »
C’est ainsi qu’Eulalie Durocher et Mélodie Dufresne ont rejoint Henriette Céré, déjà enseignante à l’École de la Fabrique à Longueuil pour fonder la congrégation des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie (SNJM). Lors de la cérémonie de fondation, elles ont reçu leur nom religieux de Marie-Rose (Eulalie), Marie-Agnès (Mélodie) et Marie-Madeleine (Henriette).
Depuis sa fondation, plus de 10 000 jeunes filles ont demandé leur admission dans la Congrégation, la plupart natives du Canada, des États-Unis et du Lesotho, mais aussi de plus de 29 pays, dont des Irlandaises au moment de l’immigration. Aujourd’hui, les sœurs des SNJM ont des missions au Canada, aux États‑Unis, au Lesotho, en Afrique du Sud, au Pérou et au Brésil. Quelques-unes exercent aussi un ministère particulier dans d’autres pays, comme le Nicaragua et Hong Kong.