Journée internationale de la protection de la couche d’ozone

Tous les 16 septembre, le monde célèbre la Journée internationale de la protection de la couche d’ozone. En 2025, le thème choisi — « De la science à l’action globale » — souligne l’importance d’unir les connaissances scientifiques et l’engagement collectif pour protéger notre planète.

Une entente internationale exemplaire

Signé en 1987, le Protocole de Montréal reste aujourd’hui l’un des accords environnementaux les plus réussis de l’histoire. Son objectif : éliminer progressivement les substances qui détruisent la couche d’ozone, ce bouclier naturel situé dans la haute atmosphère et qui nous protège des rayons ultraviolets nocifs du soleil. Sans cette protection, les risques pour la santé humaine (cancers de la peau, cataractes, affaiblissement du système immunitaire) et pour les écosystèmes auraient été catastrophiques.

La mobilisation internationale a été remarquable. Près de 40 ans après sa signature, 99 % des substances destructrices de l’ozone sont en voie d’élimination. En 2016, les 197 États signataires ont franchi une étape historique en s’engageant à éliminer progressivement les hydrofluorocarbures (HFC), puissants gaz à effet de serre utilisés notamment dans les réfrigérateurs et climatiseurs.

Des résultats tangibles et encourageants

Les données scientifiques récentes confirment l’efficacité du Protocole de Montréal. Selon les experts de l’ONU, de la NOAA et de la NASA :

  • la couche d’ozone pourrait retrouver ses niveaux de 1980 d’ici 2066 au-dessus de l’Antarctique
  • d’ici 2045 au-dessus de l’Arctique
  • et dès 2040 dans le reste du monde.

Ces progrès s’accompagnent d’effets positifs inattendus : en réduisant les substances nocives pour l’ozone, le protocole a aussi permis de ralentir le réchauffement climatique. Les scientifiques estiment que cette action collective a repoussé d’environ 15 ans le premier été arctique sans glace, offrant un précieux répit dans la lutte contre les changements climatiques.

Des bénéfices directs pour la santé humaine sont également attendus. Rien qu’aux États-Unis, la mise en œuvre du protocole devrait éviter d’ici la fin du siècle environ 443 millions de cas de cancers de la peau et des millions de cas de cataractes.

Vers un rétablissement complet?

Les nouvelles de 2024 confirment cette tendance encourageante. Une étude publiée dans Nature Climate Change a révélé que les concentrations de certains gaz nocifs, comme les hydrochlorofluorocarbones (HCFC), déclinent plus rapidement que prévu. De plus, les observations de septembre 2024 indiquent que le trou d’ozone au-dessus de l’Antarctique a atteint sa 7e plus petite superficie depuis 1992.

Ces résultats sont un signe d’espoir, mais ils rappellent aussi la nécessité de rester vigilants. Le succès du Protocole de Montréal repose sur le respect continu des engagements pris par tous les pays.

Une réussite à célébrer

Dans un contexte où les nouvelles environnementales sont souvent alarmantes, la Journée internationale de la protection de la couche d’ozone 2025 se distingue comme une source d’inspiration. Elle prouve que la coopération internationale, guidée par la science et traduite en actions concrètes, peut porter ses fruits. Comme le déclarait déjà Kofi Annan en 2003, le Protocole de Montréal est « peut-être l’accord international le plus réussi à ce jour ».

Cette réussite collective constitue un encouragement à poursuivre sur la voie de la coopération et de l’action, surtout en ce Temps de la Création, afin de protéger non seulement la couche d’ozone, mais aussi l’ensemble de notre climat et de notre maison commune.

Visionnez la capsule vidéo de France 24 sur les avancées réalisées.