De belles découvertes à la journée bilan pour CATHII à l’ONU

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Le trio responsable a organisé une journée bilan et prospectives sur la traite humaine pour souligner les cinq années du programme CATHII — Université à l’ONU. Cette rencontre tenue à Montréal le 5 avril dernier était structurée en deux temps.

La première partie a permis de dresser un bilan de la formation sur la traite humaine et de la participation d’une quinzaine de jeunes à l’ONU.

Des connaissances pertinentes

Réparti.e.s en trois groupes, les étudiant.e.s ont abordé à tour de rôle au cours d’une période d’une dizaine de minutes, trois questions clés pour faire le point sur leur apprentissage.

Sur la question des apprentissages sur la traite, les jeunes ont souligné le manque d’études sur la traite masculine, l’exploitation des personnes migrantes, notamment avec l’imposition de permis fermés pour les travailleurs.euses agricoles.

La surreprésentation des personnes racisées et autochtones et la vulnérabilité des membres de la communauté LGBTQ sont au nombre des éléments relevés pour la deuxième question. Les universitaires devaient identifier leurs découvertes à la suite de leur participation à la Commission de la condition de la femme (CSW69) en mode hybride, soit une partie en ligne et l’autre sur place à New York.

Pour ce volet, ils ont aussi mentionné le manque et la méconnaissance des services offerts, le caractère systémique du phénomène qui n’épargne aucune société et la nécessité de donner davantage de place aux survivant.e.s.

Concernant la question sur les notions apprises et susceptibles d’être utilisées dans leurs carrières futures, les universitaires ont souligné l’importance d’agir en réalisant des microactions pour changer les choses. Ils ont aussi exprimé leur souhait en faveur de modifications aux structures actuelles (juridique, administratif, politique…)

Fait intéressant, l’une des participantes a bien défini l’action préventive en soulignant la pertinence de « repérer les obstacles », de dénicher les bonnes ressources. Un autre, se dirigeant vers le milieu administratif, a signalé la nécessité dans tous les milieux, de sensibiliser à coup d’affiches, même dans les salles de toilettes des immeubles de bureaux.

La synthèse tenue en fin d’avant-midi a aussi signalé une meilleure connaissance des signes de l’exploitation sexuelle et du travail forcé. On a aussi convenu que les véritables experts en matière de traite humaine, ce sont les personnes survivantes elles-mêmes.

Démarré durant l’année de la pandémie, le programme CATHII – Université à l’ONU célèbre ses cinq années d’existence. Pour souligner cet anniversaire, les participant.e.s ont partagé un gâteau.

Découvrir les réalités de l’intervention

Le Comité d’action contre la traite humaine interne et internationale (CATHII) est reconnu pour son travail en plaidoyer et en formation. Pour marquer le cinquième anniversaire du programme et le passage de 74 universitaires issus d’une dizaine de facultés, le trio responsable a ajouté un volet « intervention » à cette journée. Cette dimension s’est concrétisée avec la tenue d’un panel qui a rassemblé quatre personnes directement impliquées sur le terrain.

Mesdames Maria Paredes (intervenante et organisatrice communautaire à la CLES), Jasmin de la Calzada (PINAY) en virtuel, Susana Ponte (Comité femmes du CTTI) et Jenny Charest, ancienne directrice du CAVAC composaient le panel pour aborder les réalités vécues sur le terrain.

Les panélistes ont partagé leurs expériences personnelles et expliqué la nature de leur travail. Elles ont aussi discuté de la nécessité de tisser des liens entre les divers intervenants pour améliorer leur intervention.

Au-delà de l’obligation morale, toutes ressentent la nécessité de ne laisser aucune victime sans soutien. Compte tenu des moyens relativement modestes mis à la disposition des organismes, l’assistance a facilement constaté l’ampleur du défi.

La diversité des présentations a permis aux jeunes présents de mieux saisir les diverses réalités vécues dans le milieu et l’importance de leurs nouvelles connaissances. Rappelons que le trio responsable est composé de mesdames Kavitha Culam, Élodie Ekobena et de Sr Lise Gagnon, snjm.

La galerie photo illustre quelques moments de cette journée réussie.