La Halte Marie-Rose suscite la solidarité du milieu

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Il y a de la vie et de l’action à la Halte Marie-Rose depuis l’automne 2023. Ce projet paroissial s’adresse particulièrement à la population de Le Moyne et de Greenfield Park.

La diversité des activités offertes permet de créer de nombreux points de contact avec les différents publics, jeunes, personnes esseulées, personnes du troisième âge, familles et immigrants. C’est exactement ce que souhaitait l’initiatrice du projet, madame Christiane Lafaille, lors du lancement de l’organisme le 6 octobre 2018. « Dès le départ, nous avons misé sur une mission d’accueil et d’ouverture, afin d’être à l’écoute de toute personne, sans discrimination de religion, d’orientation sexuelle et d’âge. » Le projet constitue désormais un véritable carrefour où la solidarité et le partage sont vécus au quotidien.

La reconnaissance de la population, des organismes et des établissements du milieu confirme le bien-fondé de la Halte Marie-Rose, inspirée par le parcours de la fondatrice des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie (SNJM), la bienheureuse Marie-Rose Durocher.

Répondre aux besoins de la communauté

Mieux encore, les partenariats établis viennent nourrir la vie de quartier et celle de l’organisme. La présence du Frigo du coin amène des personnes qui viennent faire des provisions. Le partenariat avec Les cuisiniers différents a permis de proposer désormais les « Petits lunchs Marie-Rose ». Les enfants du quartier viennent chercher leur lunch sur l’heure du midi ou profitent de ce goûter lors de la période de l’aide aux devoirs. Avec cet organisme, s’est ajouté les Vendredi réconfort où l’on propose gratuitement une soupe, du pain et un dessert. C’est un apport considérable dans le contexte de la crise économique actuelle où les familles font souvent face à l’insécurité alimentaire.

Le partenariat avec le CLSC a donné lieu à une nouvelle activité « La Ruche d’Art », un concept d’art thérapeutique où les personnes apprivoisent le milieu des arts par le truchement de thèmes. L’aide du CLSC permet entre autres d’acheter le matériel artistique pertinent pour la tenue de cette activité, les mardis.

Un atelier échelonné sur six semaines, connu sous le nom « Défi B Attitude », a remporté un tel succès qu’il sera à nouveau inscrit à la programmation. Axé sur les comportements bienveillants et respectueux, les participants développent des comportements socioémotionnels autant par les échanges, le dessin que la prière-réflexion.

Parmi les activités régulières, on retrouve la pause-café du jeudi, l’activité dessin le vendredi, le tricot le lundi et les rencontres informelles. Autant d’occasions pour briser l’isolement, partager les aléas de la vie et même, devenir une source de motivation pour faire un pas de plus pour une autonomisation mieux assumée, si l’on se fie à l’expérience de certaines personnes. À cela s’ajoutent encore des activités ponctuelles avec l’école Lajeunesse comme celle sur la journée internationale des enfants, les ateliers Alpha Iota, l’aide aux personnes immigrantes, le dépannage et même un camp de jour lors de la semaine de relâche.

Des défis constants

Sur une base hebdomadaire, plus de 100 personnes fréquentent la Halte Marie-Rose sans compter toutes les autres personnes venant occasionnellement pour l’un ou l’autre des services ou simplement prendre un café et se déposer. Pour madame Lafaille, c’est une preuve tangible que l’organisme répond aux besoins de la communauté. « Nous vivons bien le concept de cette “Église en sortie”, ouverte et proche des personnes. »

Malgré ses succès probants, la Halte Marie-Rose est confrontée aux défis d’assurer sa pérennité. « Nous n’entrons pas dans les cases des formulaires », mentionne-t-elle. « Nous n’avons pas accès à des subventions récurrentes. » Cela l’oblige à multiplier les démarches pour obtenir des aides financières ponctuelles et limite d’autant son action pour consolider une activité ou lancer un nouveau service.

Heureusement, la communauté locale démontre une très grande solidarité. Plusieurs ont répondu avec enthousiasme à l’appel lancé récemment pour récolter des denrées afin de venir en aide aux familles durement touchées par la situation économique. « Nous comptons sur des bénévoles habités par leur foi faisant preuve d’un accueil inconditionnel, peu importe la religion et le statut. » Les liens qui se tissent au sein de la Halte Marie-Rose enrichissent la vie communautaire de la paroisse Bienheureuse Marie-Rose Durocher.

Outre l’équipe d’une quinzaine de bénévoles dévoués à la cause, mentionnons le soutien des membres du comité porteur France Aubrey, Helene McKay, Lise St-Jean, Daniel Pellerin, responsable du service de solidarité sociale au diocèse et madame Lafaille. Il faut aussi mentionner le soutien de la fabrique en les personnes d’Isabelle Huard, Elga Amani et Mebalit Uuispe. Toutes ces personnes reflètent à la fois la diversité culturelle et générationnelle du milieu. Elles sont animées par la mission de la Halte Marie-Rose, un lieu de socialisation, collée aux besoins de la communauté.

Source photo : Halte Marie-Rose