De belles rencontres pour le Centre Marie-Rose aux Journées du patrimoine religieux

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Quelques visiteurs se sont présentés bien avant le début de l’activité du Centre Marie-Rose (CMR) aux Journées du patrimoine religieux (JPR) le vendredi 6 septembre dernier. La belle température se prêtait bien à cet événement extérieur comportant deux volets.

C’est ainsi que les premiers visiteurs ont pu prendre le temps de regarder les artefacts liés à la mission éducative des SNJM. Ils étaient exposés dans des comptoirs situés juste à l’avant d’une grande affiche représentant une salle de classe de l’école Baril à Montréal en 1950. Le charme s’opérait déjà déliant les langues sur cette époque!

D’autres se sont plutôt présentés au chapiteau où les attendait la responsable des archives, madame Geneviève Noël. Les explications détaillées sur l’uniforme rouge porté au début de la congrégation par les élèves ont fait sourire bon nombre de visiteurs. Ils étaient intrigués par cette couleur flamboyante qui a rapidement suscité une réglementation de l’évêque de Montréal de l’époque.

Il fallait aussi voir comment l’attrait était grand pour les objets en lien avec mère Marie-Rose, fondatrice de la congrégation des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie (SNJM). Plus les visiteurs affluaient, plus ils s’éparpillaient autour du chapiteau notamment, pour aller consulter entre autres la table d’objets et livres offerts gratuitement.

Un tour guidé truffé d’anecdotes

Puis l’heure du tour guidé du site patrimonial SNJM avec Sr Lisette Boulé est arrivée. Une trentaine de personnes l’ont écoutée « religieusement » tout en l’interrogeant parfois sur un élément particulier ou un fait historique.

Sur son parcours, Sr Lisette a fourni les détails sur le moment de la fondation de la congrégation, rappelant qu’à l’époque, la majorité de la population était illettrée. En fournissant quelques détails sur le bâtiment principal construit en 1740 et son évolution, elle a raconté en parallèle le début de la congrégation et sa croissance rapide.

Un arrêt auprès de la maison de Fondation, ancienne école de la Fabrique et de la résidence Notre-Dame, seul bâtiment original de ce secteur de la rue Saint-Charles, a suscité beaucoup d’intérêt. Puis le groupe s’est dirigé vers l’arrière du grand bâtiment et ancien couvent de Longueuil où il y a eu une conserverie, des jardins, des animaux de ferme et une grande cour de récréation. Difficile, par ailleurs de passer sous silence la présence du ruisseau Saint-Antoine dont les traces sont encore visibles sur le terrain. Un ruisseau qui en fait voir de toutes les couleurs aux habitants du couvent et du voisinage avant qu’il soit canalisé.

La présence du tout premier cimetière SNJM au pied d’un chêne plus que centenaire imposait un autre arrêt pour expliquer les pérégrinations de mère Marie-Rose, dont les restes ont été déplacés à plusieurs reprises. Cela lui a d’ailleurs valu le surnom de « la grande voyageuse ».

Aux anecdotes sur le ruisseau et la vie des pionnières et de mère Marie-Rose, se sont ajoutées celles en lien avec l’histoire de Longueuil. Une occasion de faire un petit clin d’œil sur le seul titre de baronnie accordée en Amérique du Nord qui se retrouve désormais dans une famille vivant en Angleterre!

Des retrouvailles

En plus de permettre aux visiteurs de découvrir ou redécouvrir des pans de notre histoire, la participation du Centre Marie-Rose à un événement public facilite les retrouvailles. Plusieurs participant.e.s étaient des anciennes élèves ou des enfants ou neveux de personnes ayant côtoyé les SNJM dans les nombreux couvents et écoles de la grande région montréalaise.

L’une a d’ailleurs pu rencontrer fortuitement une ancienne enseignante venue rencontrer une autre religieuse à la Maison Jésus-Marie (MJM). Une autre encore a amené sa mère pour cette visite mémorable. Un pèlerinage émotif pour cette dame qui conserve une affection profonde pour les SNJM qui lui ont enseigné. Elle a d’ailleurs envoyé ses filles au Pensionnat Saint-Nom-de-Marie (PSNM) pour leur donner accès à un enseignement de qualité. Pour sa part, un homme ne voulait pas rater cette occasion de replonger dans l’univers SNJM, dont il a tant entendu parler par les membres de sa famille.

L’intérêt manifesté par les visiteurs et la passion communicative de la guide et l’animatrice ont rendu l’expérience formidable de part et d’autre. « Ces contacts enrichissants avec le public constituent une source de motivation tout en étant énergisants », avouent Sr Lisette et madame Noël.