Crise climatique : valoriser nos gestes quotidiens et aller plus loin

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La relocalisation des populations à la suite de feux de forêt ou d’inondations est l’un des impacts directs de la crise environnementale. Cette situation souvent catastrophique pour bon nombre de personnes fait prendre conscience des enjeux cruciaux. En même temps, tout le monde devrait mieux ressentir l’urgence d’en faire davantage.

Simon Lantz

Lors de sa présentation aux Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie (SNJM) du Québec le 11 avril dernier à la Maison Jésus-Marie (MJM), Simon Lantz, partenaire au comité Justice et Paix SNJM Québec, a tenu des propos très réalistes, sans pour autant être démoralisant.

Même s’il se déplace principalement en vélo, notamment pour venir à Longueuil de Montréal, Simon n’est pas dupe. Il est conscient que ce n’est pas suffisant. « C’est important de continuer à poser nos gestes quotidiens pour protéger la terre. Cependant, ce n’est pas assez. Il nous faut pousser plus loin. »

Une action concertée intergénérationnelle

Il estime qu’il faut davantage d’actions de la part des gouvernements. « Nos lois doivent changer. Nous avons besoin de mesures aux impacts plus grands », estime-t-il. C’est dans cette ligne de pensée qu’il a invité les sœurs présentes à se réunir en petits groupes pour exprimer clairement ce qu’elles voient, ce qu’elles souhaitent, ce qu’elles voudraient dire aux gouvernements. L’objectif est d’envoyer des messages clairs à ces derniers pour leur faire prendre conscience que ce ne sont pas que les jeunes qui sont préoccupés par les questions environnementales.

Cette crise sociétale majeure concerne toutes les couches de la population, peu importe leur statut social. C’est le constat auquel il est arrivé depuis le début de ses recherches sur le sujet.

Il a d’ailleurs confié avoir subi un choc culturel, lorsqu’il a pris conscience que les religieuses âgées étaient non seulement sensibilisées, mais également conséquentes dans leurs gestes au quotidien. Cette révélation l’a amené à considérer l’impact d’une action concertée multidisciplinaire et intergénérationnelle pour faire pression sur les autorités gouvernementales.

Au cours de sa présentation, il a aussi démontré comment les inondations et les feux de forêt ont des conséquences entrainant la relocalisation forcée des populations, l’itinérance et la traite des personnes vulnérables. Par ailleurs, dans le contexte où le réchauffement climatique et les feux de forêt fragilisent le mode de vie des peuples autochtones en particulier, les personnes présentes ont bien saisi les interactions entre les trois prises de position collectives des SNJM.

Sr Jacqueline Aubry aux participantes lors de la présentation de Simon Lantz.

Reportage photo : Sr Hélène Harvey