CATHII – Université à l’ONU : Une troisième cohorte qui sème l’espoir

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Pour la première fois depuis le lancement du programme CATHII — Université à l’ONU, les participants.es pourront se rendre à New York pour assister à la 67e session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies (CSW).

Les dix étudiants.es assisteront aux sessions sur place du 4 au 8 mars. Cette délégation profitera de sa présence pour faire du réseautage avec les ONG (organisations non gouvernementales) réunies à la CSW, visiter les Nations Unies et faire quelques sorties en plus d’assister aux sessions portant sur la traite des personnes.

Les membres de cette cohorte pourront suivre les autres sessions en mode virtuel jusqu’à la fin de la 67e édition qui se termine le 17 mars. Par la suite, les personnes prépareront un rapport pour relater leurs expériences et découvertes. Les conclusions de toute la démarche seront présentées dans une édition spéciale du bulletin du Comité d’action contre la traite humaine interne et internationale (CATHII) planifiée au mois mai prochain.

Quelques particularités

Cette troisième édition est particulière à bien des égards comme le souligne Sr Lise Gagnon, membre du trio responsable de ce programme, avec la chargée de projet Kavitha Culasingam, et un autre membre du CATHII, Élodie Ekobena du Centre Justice et Foi.

Outre une participation en présence à l’ONU, c’est la première fois que le programme accueille deux personnes sur le marché du travail qui sont retournées aux études. Ces personnes dans la trentaine ont de l’expérience en milieu médical et dans un Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC).

L’autre élément à souligner est le retour à un groupe à échelle humaine. « La première année, nous avons accueilli huit personnes. La seconde, nous en comptions 27. C’était plus difficile de favoriser une bonne intégration de tout le monde », soutient Sr Lise. À 10 membres, la troisième cohorte favorise des relations plus étroites et facilite les éléments logistiques à New York.

Mission accomplie

Même si le CATHII n’est pas encore à l’heure du bilan de son programme, force est de constater qu’il répond bien à la mission de départ, soit celle de former une relève. « Nous avions à cœur de sensibiliser des jeunes à la situation de la traite des personnes sous toutes ses formes sans trop savoir qui nous pourrions atteindre avec notre programme », rappelle-t-elle.

Jusqu’à maintenant, le programme mis en place en 2020 a rejoint 45 étudiants provenant de 13 facultés universitaires différentes de six établissements distincts. Parmi ces facultés, notons la criminologie, le travail social, le journalisme, les affaires publiques, les sciences politiques, le milieu médical, l’anthropologie et le droit! « C’est une agréable surprise en plus de favoriser l’ouverture à d’autres horizons », confie Sr Lise.

Sr Lise Gagnon, snjm

Les dix étudiant.es de cette troisième cohorte ont participé à quatre sessions préparatoires animées par une équipe composée notamment d’une chercheure et professeure à l’École de service social de l’Université McGill qui se préoccupe de la situation des migrants, d’une personne de l’organisme la Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle (CLÉS), dont le travail est reconnu auprès des personnes victimes d’exploitation sexuelle et de traite interne. Une personne de la Coalition québécoise contre la traite des personnes et une membre du CATHII habituée aux sessions des Nations Unies complètent le groupe de formateurs.

« C’est très touchant de réaliser le travail accompli en si peu de temps et avec tous les écueils de la pandémie. Le fait de nous retrouver aujourd’hui avec une cohorte intergénérationnelle qui pourra se rendre sur place est perçu par toute notre équipe comme un cadeau de la vie », s’exclame Sr Lise.

Rappelons en terminant que les dix participants.es de cette année proviennent des universités de McGill, Sherbrooke, Laval et de Montréal. Le thème de la 67e session de la Commission de la condition de la femme est « Innovation et évolution technologique, et éducation à l’ère du numérique aux fins de la réalisation de l’égalité des sexes et de l’autonomisation de toutes les femmes et de toutes les filles ».