Sœur Suzanne Leclaire

« Laissez-moi vous instruire, car je suis doux et humble de cœur;

vous trouverez du repos pour vos âmes. » (Mt 11, 29)

 

Le 1er novembre 2021, sœur Suzanne Leclaire,

en religion Pauline-de-Notre-Dame,

s’est endormie dans l’espérance de la résurrection.

 

Elle avait 85 ans, dont 61 de profession religieuse.

Née à Montréal, Québec, elle était la 2e des cinq filles

de Paul-Émile Leclaire et de Julie Girard.

Suzanne fréquente des écoles de Montréal : Sainte-Bibiane, Sainte-Philomène, Sainte-Lucie, Madeleine-de-Verchères et Marie-Immaculée. C’est probablement dans ces deux dernières écoles qu’elle connaît les Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie. Après sa 11e année secondaire, elle s’oriente vers l’École normale Eulalie-Durocher pour obtenir un diplôme supérieur d’enseignement. Elle enseigne pendant trois ans et, à 21 ans, elle entre au noviciat des SNJM.

À sa prise d’habit, Suzanne reçoit le nom de sœur Pauline-de-Notre-Dame. Sa carrière d’enseignante dure 20 ans, auprès des jeunes filles du cours secondaire aux Pensionnats de Saint-Lin, Marie-Rose et Saint-Lambert. Juste, calme, délicate, attentive à chacune de ses élèves, quels que soient leurs talents, toutes étaient en sécurité avec elle. Tout en enseignant, sœur Suzanne poursuit des études en pédagogie afin d’être à la hauteur de sa tâche.

En 1981, sœur Suzanne quitte l’enseignement. Elle est nommée directrice des services financiers à l’École secondaire Saint-Lambert. Orientée vers les finances, elle s’y épanouit. Pendant 25 ans, elle est trésorière provinciale de Longueuil, de Saint-Laurent, du Québec, responsable des services administratifs, membre des conseils d’administration du Pensionnat du Saint-Nom-de-Marie, de la fondation Mgr Gérard-M. Coderre et de différents autres comités. Ces services, sœur Suzanne les remplit avec cœur. « Aller jusqu’au bout de ses responsabilités » semble être son leitmotiv allié à une très grande sensibilité. Elle écrit : « J’aime ma Communauté, j’aime m’y impliquer, j’aime être au cœur de la vie. »  

Sa vie communautaire s’écoule en petit groupe aux résidences Quinn, Notre-Dame pendant 12 ans et Emmanuel pendant 22 ans. Compagne agréable, discrète, effacée, mais présente à tout, sœur Suzanne prend toute sa part des tâches communes, « à la recherche du plus grand bien de la Communauté et de chacune » comme elle en témoigne dans un sondage précapitulaire. « Nous sommes appelées à nous redéfinir, à repenser nos vœux afin qu’ils soient signifiants pour nous et pour le monde d’aujourd’hui, à nous dépouiller des barrières qui nous séparent de ceux et celles vers qui nous sommes envoyées. Il nous faut nous convertir, nous rapprocher de notre Dieu, nous alimenter de sa Parole, de son Pain, nous faire proches des petits et des pauvres… »

Par sa simplicité et sa droiture, sœur Suzanne était proche des gens. Cœur sensible, les yeux facilement mouillés, elle vivait dans une reconnaissance des plus abondantes, particulièrement lorsque, rendue à l’infirmerie, elle était dans la nécessité de recevoir beaucoup de soins. C’est au jour anniversaire de sa naissance, qu’elle glisse définitivement dans la vie éternelle, entre les mains accueillantes et le cœur de son Dieu.