
Sœur Simone D’Astous
« Je te rends grâce, Seigneur, pour tous tes bienfaits! » (Ps 147)
Le 9 avril 2024, sœur Simone D’Astous,
en religion M.-Charles-Octave,
s’est endormie dans l’espérance de la résurrection.
Elle avait 93 ans, dont 73 de profession religieuse.
Née à Saint-Damase de Matane (Québec), elle était la 9e des 11 enfants
de William D’Astous et de Clarina Corbin.
Les deux derniers enfants sont décédés, bébés. Simone est restée la plus jeune de la fratrie. Elle dit : « Mes parents étaient très croyants, proches de la nature. Mon père était un homme sérieux, réservé, il chantait bien; ma mère était enjouée, même drôle et recherchée de l’entourage ». Quant à elle, elle aimait suivre son père et ses frères dans les champs, mais sa mère voulait que Simone soit aussi une femme de maison.
Elle grandit dans une famille travaillante, sociable, ouverte aux voisins. Après l’école du rang, Simone travaille dans une maison privée et aide aussi au moulin à bois. Deux de ses cousines sont religieuses; Simone profite d’une visite de leur mère pour lui confier son désir de devenir religieuse. Et c’est ainsi qu’à 20 ans, en toute confiance, Simone entre chez les Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie, sans les connaître davantage. « Dès mon entrée, je me suis sentie chez nous. L’adaptation n’a pas été un problème, je me suis toujours sentie heureuse. »
Sœur Simone reçoit le nom de Charles-Octave. Pendant 37 ans, elle est cuisinière dans de grosses maisons : Saint-Lambert, Mont-Royal, Institut Jésus-Marie, Collège Durocher, Édouard-Montpetit… Très appréciée des sœurs, elle témoigne : « J’aime beaucoup ce que je fais; c’est très valorisant et je peux faire plaisir aux autres. En plus, mon travail me permet de prier : “Contemplation dans l’action” : une grâce! Comme je désire connaître mieux ma communauté, je suis très intéressée par les livres concernant notre histoire et la vie des premières sœurs. J’aime aussi les travaux d’artisanat. »
Après une année sabbatique doctrinale, sœur Simone est assignée à la cafétéria de la maison mère et à la résidence Sainte-Émélie. Elle continue de rayonner par son calme, sa serviabilité. En 2017, accueillie à la Maison Jésus-Marie, elle s’adonne aux services communautaires. Ralenti par un cœur malade, elle est reçue à l’infirmerie. Sœur Simone, femme de prière, a le temps de faire du tricot et de la couture pour les œuvres missionnaires pendant que tout son être de personne consacrée loue le Seigneur.