Sœur Rachel Fréchette
« Je suis venu apporter le feu sur la terre.
Comme je voudrais qu’il soit déjà allumé. » (Luc 12, 49)
Le 15 juillet 2023, sœur Rachel Fréchette,
en religion M.-Louis-de-France,
s’est endormie dans l’espérance de la résurrection.
Elle avait 87 ans, dont 64 de profession religieuse.
Née à East-Angus, au Québec, elle est la dernière des
sept enfants d’Armand Fréchette et de Laura Lachance.
Sœur Rachel n’a pas laissé de notes sur son milieu familial. Elle étudie au couvent d’East-Angus et à l’École normale Eulalie-Durocher de Saint-Lambert, institutions dirigées par les Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie. En piano, elle obtient son lauréat de 8e année. Toute sa vie, Rachel garde un penchant pour le chant et la musique. À 21 ans, elle entre au noviciat des SNJM qu’elle connaît bien. Elle y reçoit le nom de la paroisse de son baptême : sœur Louis-de-France.
Ses dix premières années d’enseignement aux cours secondaire et collégial sont entrecoupées par trois années d’études : catéchèse, théologie pastorale et animation scolaire. Puis, sœur Rachel poursuit en psychologie à l’Université de Sherbrooke. Détentrice d’une maîtrise, elle travaille au Collège Durocher et comme adjointe et responsable au Service d’Éducation permanente du diocèse de Saint-Jean–Longueuil. Elle multiplie ses engagements : co-fondatrice de l’École de Formation, consultante auprès d’équipes pastorales et de supérieur.e.s majeur.e.s, accompagnatrice de futurs prêtres, animatrice de sessions de formation dans de nombreuses communautés religieuses et paroissiales et de chapitres provinciaux et généraux.
À 50 ans, elle s’adonne enfin à ce qu’elle privilégie : l’accompagnement psychologique en pratique privée, tout en gardant l’animation de sessions et l’enseignement universitaire.
Du point de vue communautaire, sœur Rachel réside au Collège Durocher pendant 14 ans, à la résidence Saint-André A et à la Maison de la Congrégation pendant 20 ans. Elle accepte le service de coordonnatrice provinciale du Québec pendant un mandat de cinq ans et investit du temps auprès de défavorisés. On apprécie « sa franche simplicité, sa bonne humeur, son empathie, sa spiritualité bien vivante et facilement communiquée. » Elle visite les malades de l’infirmerie communautaire avant de les rejoindre elle-même à partir de 2012.
La maladie fait son œuvre et progressivement rend sœur Rachel dépendante des soins reçus. Inspirée par les disciples d’Emmaüs (Luc 24, 13-35), elle avait écrit : « Si mon quotidien prend au sérieux la présence du Seigneur en moi et moi en Lui, une Porte s’ouvrira pour me souhaiter la bienvenue dans la Maison de Dieu ». Le Père céleste a répondu à son attente.