Sœur Pauline Payant
« Je te salue Marie, comblée de grâce » (Luc, 1, 28)
Le 16 octobre 2022, sœur Pauline Payant,
en religion M.-Jeanne-de-Jésus,
s’est endormie dans l’espérance de la résurrection.
Elle avait 92 ans, dont 69 de profession religieuse.
Née à St-Jean-Chrysostome, elle était la quatrième des huit enfants d’Armand Payant et de Bella Décosse.
Pauline grandit sur la ferme de ses parents tout en fréquentant le couvent de son village, Saint-Chrysostome, dirigé par les Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie. Très jeune, elle se sent attirée par la vie religieuse « grâce à sa vie de famille unie et priante », dit-elle. Elle poursuit ses études à l’École normale de Valleyfield et enseigne pendant trois ans dans une petite école de rang à sept divisions où elle a le poêle à chauffer et les certificats de 7e année à préparer… À 21 ans, elle entre au noviciat des SNJM. Dans cette communauté, elle y retrouvera sa tante maternelle, sœur Jocelyne Décosse, et sa sœur Mercédès.
Riche des talents hérités de sa mère et développés à la maison familiale et dans son expérience d’enseignement, sœur Jeanne-de-Jésus est nommée à Saint-Hilaire, pour enseigner aux petites. Après plusieurs écoles différentes d’année en année, sœur Pauline arrive à Contrecœur où elle se dévoue pendant sept ans. Elle réussit particulièrement dans l’enseignement des mathématiques à Lemoyne, puis à l’école secondaire Gérard-Filion.
Lorsqu’elle laisse l’enseignement après une carrière heureuse et féconde de 34 ans et une année d’études spécialisées en comptabilité, sœur Pauline est nommée trésorière locale à la résidence Saint-André et s’occupe de la maintenance pendant 19 ans. Au début des années 2000, la construction de la Maison Jésus-Marie exige une relocalisation du personnel. Sœur Pauline va à la résidence Salaberry, puis à Edouard-Montpetit où elle continue d’être responsable de la comptabilité. Calme, discrète, clairvoyante, elle est efficace dans son travail et appréciée de ses compagnes.
En 2013, sa santé diminuant, sœur Pauline arrive à l’infirmerie de Longueuil. Résumant ses dernières années, sœur Pauline écrit : « Beaucoup de prières, de lectures et de repos. » Elle dévore les biographies, les livres d’histoire et de spiritualité. Se rappelant le parcours de sa vie, elle signale la grâce bien spéciale d’une retraite au Cap-de-la-Madeleine et ajoute : « J’ai aimé l’enseignement, et d’ailleurs tout ce que j’ai fait. J’ai été heureuse ici. Ma vie a été influencée par mes parents, mes professeurs, mes amis dans les écoles, et ici, les bénévoles et le personnel à notre service, les homélies de l’abbé Fontaine et tous les services rendus par mes compagnes religieuses ». Sœur Pauline remet sa vie à Dieu, dans la reconnaissance.