Sœur Monique Longpré

« Au long du jour, le Seigneur m’envoie son amour » (Ps 41, 9).

Le 31 octobre 2017, sœur Monique Longpré,
en religion M.-Agnès-d’Assise,
est entrée à la maison du Père.

Elle avait 86 ans dont 61 de profession religieuse.
Née à Montréal, Québec, elle était la 4e des
10 enfants d’Honoré Longpré et d’Agnès Pesant.

Monique grandit à Maisonneuve, dans la paroisse du Très-Saint-Nom-de-Jésus. Les quatre premiers enfants se suivent dru à un an d’intervalle. Les parents sont vaillants, le père est laitier, la mère musicienne. Ils tiennent à la prière en famille et au chapelet. Monique fréquente l’école paroissiale dirigée par les Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie. Ses 5e et 6e années primaires voient l’éveil de sa vocation religieuse au contact de son professeur, sœur Adolphe-Marie. Après son cours primaire, attirée par les études familiales et sociales, Monique suit le cours complet donné par les Sœurs Notre-Dame-du Bon-Conseil et gradue à 18 ans. Bien préparée, elle enseigne l’art culinaire et la couture dans deux écoles de la Commission scolaire de Montréal, Boucher-de-la-Bruère et Baril. Elle a 22 ans lorsqu’elle entre au noviciat des SNJM, à Outremont.

Après sa prise d’habit, Sœur M.-Agnès-d’Assise, enseigne l’art culinaire et la couture d’abord pendant 3 ans à l’école Notre-Dame-de-Bonsecours, puis après son année de juniorat, à l’Institut de pédagogie familiale pendant 6 ans et à l’Institut familial de Ste-Martine pendant 5 ans. Son attention aux personnes et les besoins communautaires l’orientent vers les études infirmières.  Pendant plus de 30 ans elle prendra soin de ses sœurs, successivement aux infirmeries de la maison mère, de Valleyfield et de la résidence Ste-Émélie.

« Discrète, délicate, accueillante, elle assurait une présence attentive et généreuse à chacune, malgré une santé fragile. » « Sœur Monique attachait beaucoup d’importance à l’accueil, au partage et au vivre ensemble. »
« Dans ses temps libres, elle se perfectionnait en peinture et exécutait des œuvres qui expriment l’amour de la nature et le souci du détail. »

À la résidence Albani, sœur Monique, qui a maintenant plus de 70 ans, connaît des difficultés de santé; elle n’est plus au travail à plein temps; elle rend des services comme aide-infirmière et sacristine, assure du bénévolat selon ses forces. En 2013, elle rejoint le petit groupe Mélodie qui loge à Ste-Émélie. La maladie la surprend et elle gagne l’infirmerie de Longueuil. Dès qu’elle est rétablie, elle aide à nouveau  ses compagnes religieuses. Pendant deux ans, c’est l’alternance entre les attaques de maladie où l’on s’inquiète pour sa vie et une certaine amélioration de son état, où de nouveau, avec tant de délicatesse, elle se dévoue auprès des autres. Sœur Monique a lutté pour la vie; la maladie a pris le dessus.
 
Le Seigneur est venu chercher celle qui a si bien rayonné de Son amour  autour d’elle.