Sœur Monique Ducharme
« Tu as du prix à mes yeux et je t’aime » (Is. 43, 4)
Le 8 juillet 2019, sœur Monique Ducharme,
en religion M.-Adélard-André,
est entrée à la maison du Père.
Elle avait 90 ans dont 69 de profession religieuse.
Née à St-Jean-de-Matha, Québec,
elle était la 7e des 14 enfants
d’Adélard Ducharme et de M.-Louise Archambault.
Monique grandit dans une famille très unie et joyeuse. Ils habitaient le village. « Nous allions à la messe presque tous les matins ». Monique fréquente l’école et le couvent du village sous la direction des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie. Elle aime l’étude et réussit bien. On profite de la belle nature montagneuse, pour de longues marches en été, pour le ski, la traîne sauvage en hiver. À la maison, elle s’occupe peu des plus jeunes; elle aime surtout lire, étudier. Elle poursuit ses études comme pensionnaire à l’école normale de Joliette, avec les CND (Congrégation Notre-Dame). La vie religieuse l’attire. Déjà, en 3e année primaire, elle avait confié à son professeur, sœur Paul-Marcel (Juliette Masson), son désir et depuis, « je demandais cette grâce au Seigneur à chacune de mes communions ».
Monique vient d’avoir 19 ans lorsqu’elle commence son noviciat chez les SNJM. « Je suis entrée pour Jésus, avec l’intention de rester, et je voulais tout faire de mon mieux. Je me sentais bien avec lui. » Tout en enseignant au cours primaire, sœur M.-Adélard-André, poursuit ses études. Munie d’une licence en pédagogie elle enseigne aux écoles normales de Disraéli et de St-Lambert. Après une spécialisation en Sciences religieuses et en pastorale, elle est nommée animatrice en pastorale scolaire à Gérard-Filion, tout en résidant au Pensionnat de St-Lambert. Sœur Monique totalise 20 ans auprès des jeunes à qui elle a donné le meilleur d’elle-même.
Lorsque le père Jacques Custeau, jésuite, est nommé au Gésu pour s’occuper des groupes de prière du Renouveau charismatique, il vient chercher sœur Monique, sachant qu’elle lui fera une excellente secrétaire, capable d’animer au besoin. C’est ainsi que pendant plus de 15 ans, avec grand dévouement, attention et compétence, elle est pour le père Custeau, comme il en a témoigné: « une collaboratrice extraordinaire, qui trouvait toujours des ressources nouvelles d’énergie, de créativité, d’inventivité ». Pendant ces années, sœur Monique réside au Pensionnat d’Outremont et à la Résidence Goyer.
Dans les années ’90 elle revient aux services communautaires, comme animatrice locale à Marie-Rose-Durocher, bibliothécaire à la maison mère, animatrice du groupe Jésus-Marie, réceptionniste à Ste-Émélie. Arrivée à la maison Jésus-Marie, elle garde son habitude de longs temps de prière, de marches accélérées tout en trouvant moyen de rendre service à ses consoeurs. Une fracture de la hanche doublée d’un infarctus mettent fin à ses activités décroissantes. C’est l’heure de la rencontre face à face avec son Seigneur, Celui dont la Parole a été sa nourriture inlassable: « Toute la journée j’essaie de tourner ma pensée et mon cœur sur Jésus. »