Sœur Marielle Champagne
« Que le Dieu de l’espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix » (Rm 15, 13).
Le 27 avril 2016, sœur Marielle Champagne,
en religion Laurent-de-Marie,
est entrée à la maison du Père.
Elle avait 89 ans dont 67 de profession religieuse.
Née à Montréal, Québec,
elle était la 4e des 12 enfants
de Donat Champagne et de Maria Lacombe.
Marielle grandit à Montréal, fréquente les écoles Ste-Jeanne-d’Arc et Stadacona, tenue par les Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie. Sa 11e année scientifique terminée, elle travaille pendant 6 mois au Bureau des Annales de l’Oratoire St-Joseph. Pour elle, l’appel à la vie religieuse devient clair; elle connaît bien les SNJM. À 18 ans, elle entre au noviciat d’Outremont.
Après sa profession religieuse, sœur Laurent-de-Marie fait une courte expérience de l’enseignement avec une 3e année du cours primaire. Les qualités de son influence sur les élèves amènent les autorités à la nommer maîtresse de discipline au Couvent de Beauharnois puis de Valleyfield successivement auprès des petites, des moyennes puis des grandes élèves.
Une compagne de ces années-là témoigne: « D’humeur égale, amène, sœur Laurent avait une discipline douce et ferme; les étudiantes l’aimaient, se sentaient comprises, en sécurité; elle leur apprenait les bonnes manières comme à leur insu. On les sentait heureuses. »
En 1960, sœur Laurent est nommée infirmière: elle se dédie aux soins des malades; Après une expérience sur le « terrain », une formation adéquate la confirme infirmière auxiliaire. Pendant près de 42 ans, sœur Marielle se dévoue sans borne auprès de ses consœurs malades. Elle donne le meilleur d’elle-même dans les infirmeries de la maison mère et de Valleyfield; auprès des sœurs actives de Sainte-Émélie et de Marie-Rose-Durocher. Elle ajoute les services d’électrolyse et le soin des pieds. Marielle poursuit le bénévolat de sœur Claire Morin qui vient de décéder en étant une présence maternelle auprès d’une personne pauvre. Aux bonnes saisons, comme loisir, elle cultive un parterre.
» Sœur Marielle était pour nous une compagne fraternelle, aimante, écoutante, sympathique avec qui il faisait bon vivre. Elle donnait le meilleur d’elle-même dans une grande confiance au Dieu tout amour. «
En 2012, sœur Marielle est accueillie à l’infirmerie de la résidence St-Charles à Longueuil. Elle poursuit, à sa mesure, une vie de prière qu’elle a toujours chérie, tout en continuant de s’intéresser aux autres malades.
De sœur Marielle, on peut s’exclamer « Que de merveilleux printemps on peut fabriquer avec l’ordinaire du quotidien », selon le mot de Jean-Paul Desbiens, le Frère Untel.