Sœur Marie-Paule Giasson

« Mon âme exalte le Seigneur! » Luc 1, 46

Le 27 juillet 2009, sœur Marie-Paule Giasson,
en religion Alice-de-Marie,
est entrée à la maison du Père.

Elle avait 85 ans dont 61 de profession religieuse.
Née à L’Islet, Québec, elle était la 9e des 10 enfants
de Daniel Giasson et d’Alice Laurendeau.

« Le goût de la prière me fut transmis et révélé par mes parents : Chaque jour j’ai vu papa et maman en prière et leur ferveur a éveillé en moi le désir de goûter le Mystère de la prière. Sur les bancs de la petite école du rang, j’ai apprivoisé ma vocation d’enseignante. » 
Ainsi  sont posées dès l’enfance les deux pierres d’assise de la vocation de sœur Marie-Paule.

Après 5 ans d’enseignement aux enfants du primaire, sœur Marie-Paule  développe une carrière d’enseignement aux adolescentes du secondaire pendant 26 années dans nos divers pensionnats, tout en poursuivant des études. Professeur calme, compétente et compréhensive, elle est aimée de ses élèves. Compagne discrète, aimable, « rieuse », dévouée, ses consoeurs l’apprécient et à deux reprises elle est animatrice communautaire.

Lorsqu’elle laisse l’enseignement, c’est pour devenir technicienne en bibliothéconomie, service qu’elle assume pendant 10 ans au Collège Durocher. La Fabrique Saint-Antoine-sur-Richelieu, bénéficie de ses services de secrétaire pendant 8 ans. A la résidence de Sainte-Martine, soeur Marie-Paule revient à la bibliothèque; ce sont les 6 dernières années de sa vie.

Sœur Marie-Paule est une grande priante qui aime le silence et qui savoure particulièrement les moments où la prière communautaire se fait partage et communion. 
« Les pages les plus ensoleillée de mon livre de vie sont celles où sont inscrites en filigranes mes rencontres avec Dieu-Trinité, mes temps d’intimité, de prière, d’oraison. J’ai connu les périodes de désert,  les imprévisibles jeux de l’Amour divin. Mais ô tendresse de Dieu, le goût de Lui et de la prière ne m’a jamais été retiré. »

Le séjour à l’infirmerie de Longueuil dure moins d’un mois. Le Dieu de son cœur a sûrement exaucé sa prière :  
«Puissent les dernières heures de mon pèlerinage terrestre s’abîmer dans  la grande Vigile de la Fête des Noces éternelles »!