Sœur Jeannine Lamarche
« Il m’a aimé et s’est livré pour moi. » (Ga 2, 20)
Le 7 août 2020, sœur Jeannine Lamarche,
en religion Marcella-Marie,
s’est endormie dans l’espérance de la résurrection.
Elle avait 89 ans dont 70 de profession religieuse.
Née à St-Lin des Laurentides, Québec, elle était la 12e des 13 enfants
de Zénon Lamarche et d’Élodie Gaboury.
Jeannine grandit sur la ferme familiale où chacun apporte son aide. Avant-dernière des enfants, elle se sent choyée par tous. Elle admire sa mère, habile en tout, juste, pleine d’amour. Elle fréquente l’école du rang puis est pensionnaire au couvent de St-Lin, tenu par les Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie.
Elle a 17 ans à son entrée au noviciat. A la prise d’habit, Jeannine reçoit le nom de Marcella-Marie. « Je me suis sentie chez nous dès mon arrivée et j’ai toujours été heureuse dans ma vocation même si à certains endroits j’ai trouvé ça très dur: ils ont été des occasions pour grandir. »
Sœur Marcella-Marie change assez souvent de maison. Elle est réfectorière à Verchères, Viauville, Outremont, St-Barthélemy et à la Maison mère pour un total de 9 ans; buandière à Saint-Lambert et Valleyfield pendant 5 ans, cuisinière à Saint-Lambert, Beloeil et Val Morin pendant 18 ans. À chaque endroit, elle rend aussi, selon les besoins, d’autres services communautaires, dont celui d’aide-infirmière, de couturière et de réceptionniste.
Ses talents artistiques dans la décoration sont particulièrement reconnus et appréciés à la résidence Sainte-Émélie où elle est aussi chargée, pendant 24 ans, de la planification des voyages en auto. Arrivée à la maison Jésus-Marie en septembre 2017, sœur Jeannine rend des services communautaires selon ce que sa santé permet, avant d’être reçue à l’infirmerie, souffrant d’un cancer qui la prive de la parole.
Efficace dans son travail, de présence effacée et paisible, sereine et attentive à chacune de ses compagnes, sœur Jeannine s’épanouit davantage dans les relations personnelles qu’en groupe.
Des années vécues à Beloeil, sœur Jeannine garde l’expérience d’avoir communié, d’une façon toute spéciale, à la présence de la bienheureuse Marie-Rose Durocher, fondatrice de la Congrégation SNJM, lors de l’ascension du « Pain de Sucre » à Mont Saint-Hilaire. Pour elle, une autre expérience spirituelle marquante a été celle de la « lectio divina » de l’Exode 33, 18-24: « Ce texte m’a fait comprendre bien des choses »: Sœur Jeannine ne précise pas davantage… si ce n’est de se sentir aimée de Dieu.
Durant les quelques mois précédant son décès, mois vécus dans le retrait et le silence obligés par la maladie, elle contribue encore à la vie communautaire par ses dessins qui, un à un, ornent progressivement le mur d’un corridor de la Maison Jésus-Marie.
Sœur Jeannine, partie contempler son Dieu, demeure toujours présente parmi ses consœurs.