Sœur Jeanne-d’Arc Gosselin
« C’est toi qui nous sauves, Seigneur, Dieu de vérité » (Ps 30, 6)
Le 9 mars 2017, sœur Jeanne-d’Arc Gosselin,
en religion Marie-Exilia,
est entrée à la maison du Père.
Elle avait 95 ans dont 74 de profession religieuse.
Née à St-Jacques de Stenson, Québec,
elle était la dixième des 12 enfants
de Georges Gosselin et d’Exilia Dubois.
Jeanne-d’Arc n’a qu’un an quand son père, menuisier, décide de s’établir à Disraéli. C’est là qu’elle étudie chez les Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie, à l’école Ste-Lucie et au pensionnat. À la maison, elle apprend à prier et à assumer sa part de travail. Devant l’exemple de ses professeurs, elle désire, toute petite, se faire religieuse et à 18 ans, munie d’un diplôme d’enseignement, elle entre chez les SNJM.
Au noviciat, sœur Marie-Exilia doit surmonter l’ennui. Ses nominations successives la ramènent dans les Cantons de l’Est, région qu’elle connaît. Titulaire des classes de 1re et 2e années primaires, elle déploie, pendant près de 34 ans, affection et talent à Scotstown, La Patrie, Chartierville, Disraéli, Waterloo et Sherbrooke. « Avec les plus petits, sœur Jeanne-d’Arc s’est ingéniée à faire grandir leur intelligence et leur cœur. »
Une année de repos amène un changement d’orientation. Les couvents de Disraéli, Beloeil, Mont-St-Hilaire, et Ste-Martine la voient comme réfectorière, lingère, réceptionniste. « Elle répond alors avec générosité aux demandes qui lui sont adressées. » Elle aide à l’artisanat et à la pastorale. A 77 ans, sœur Jeanne-d’Arc devient membre de la résidence Albani; pendant 13 ans, elle agit comme bénévole à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont et y cumule 1646.50 heures de dévouement. « Elle savait prêter une oreille attentive et aimante aux personnes qu’elle visitait ».
Lorsque, il y a 5 ans, sœur Jeanne-d’Arc arrive à la maison Jésus-Marie pour la dernière étape de sa vie, elle est assignée au ministère de la prière. Elle retrouve ainsi avec reconnaissance un temps plus long pour la contemplation et à la prière vocale, qu’elle a toujours chéries. « Par sa présence, elle contribuait à la qualité du vivre ensemble ».
Des compagnes témoignent. « La simplicité, la droiture, l’aisance de vivre, malgré une santé limitée, faisaient de sœur Jeanne-d’Arc une compagne agréable, plaisante, qui aimait rire et qui apportait son soutien à la vie communautaire. » « Femme de prière et de contemplation, elle était prête à répondre à l’appel du Dieu qui avait nourri sa vie. »