Sœur Irène Bonenfant

« L’accomplissement parfait de la loi, c’est l’amour » (Rm 13, 10)

 

Le 23 décembre 2020, sœur Irène Bonenfant,

en religion M.-Alice-Germaine,

s’est endormie dans l’espérance de la résurrection.

 

Elle avait 90 ans, dont 72 de profession religieuse.

Née à St-Narcisse de Champlain, Québec, elle était la 5e

des 19 enfants d’Alphonse Bonenfant et d’Alice St-Arnault.

La paroisse où est née soeur Irène a donné 55 religieuses SNJM à l’Église, dont deux de ses tantes paternelles. Elle grandit, marquée par les valeurs familiales, principalement l’esprit de partage. Les parents verbalisaient leur foi et avaient un grand respect pour la pratique religieuse.

« Grand-père Bonenfant qui vivait avec nous, récitait l’angélus avant les repas et la grande prière du soir. Le mois de Marie se faisait à la croix du chemin avec les gens du voisinage. A l’école du rang j’ai appris le français, le catéchisme, l’histoire et le dessin; j’y ai découvert l’amour de la lecture qui a duré toute ma vie. Mes loisirs: Le plus clair de mon temps, m’occuper de mes jeunes frères et sœurs. En 1943-44, j’ai passé un an au couvent d’Hochelaga (dirigé par les Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie). Ensuite, le milieu familial me réclamait, ma mère attendait son seizième enfant. L’appel à la vie religieuse est un grand mystère. Mon séjour à Hochelaga, à 13 ans, a été déterminant: la rencontre de religieuses heureuses et particulièrement une certaine Lydia… »

Irène venait d’avoir 16 ans à son entrée au noviciat. « C’est entre l’étonnement des unes et les félicitations des autres que j’ai fait mes premiers pas! Je trouvais la maison-mère très grande et très haute! » A la prise d’habit, Irène reçoit le nom de soeur Alice-Germaine. Ses premières nominations l’amènent comme réfectorière pendant 24 ans aux Écoles Normales de Valleyfield puis d’Eulalie-Durocher, à Saint-Lambert. Auprès des normaliennes, elle rayonne la joie de son don total. Un stage en reliure marque la transition avant de servir au secrétariat du Collège Durocher pendant trois ans. Son travail de qualité amorce 40 années fort appréciées comme secrétaire de l’Administration générale SNJM puis comme aide aux archives générales, à Pierrefonds et à la Maison de la Congrégation à Longueuil.

À l’été 2019, sœur Irène résume son vécu: « Une vie heureuse et donnée. Un grand souci m’habite: être mère spirituelle pour de nombreux prêtres; plusieurs ne le savent pas… La rencontre est pour là-haut ». « Une prière me revient sans cesse: « Ô Jésus, cachez-vous dans le fond de mon être ». »

Pour ses compagnes de vie et pour sa famille, sœur Irène est « un reflet de la lumière du Christ ressuscité; sa présence est source de joie. » « Son sens de l’émerveillement, son humour, la vivacité de son esprit alliés à une présence discrète éclairent le quotidien. » « Créatrice d’ambiance et de beauté, elle sait souligner les jours de fête et les dimanches. » Lors d’un jubilé, un de ses frères rappelait: « Tu donnes le témoignage que Dieu est aimable, admirable, digne d’être adoré et servi; » et un autre : « Ta charité est vraie, inventive et durable, rayonnante… »

Sœur Irène dans une prière avait noté: « Un beau soir discrètement souffler la lampe : Père, je te sais assis à mon chevet : Bonsoir Père, reçois mon âme » et c’est ainsi qu’elle est partie, sans avertir, durant une nuit.

Vidéo

Les funérailles de Sr Irène Bonenfant ont eu lieu en présence des membres de sa famille dans le respect des consignes sanitaires en vigueur. La capsule vidéo a été réalisée par Chantal Bonenfant. L’abbé Gilles Fontaine a présidé la célébration. Yvon Bonenfant, le frère de Sr Irène, lui rend hommage au début.

Extraits de la célébration