Sœur Hélène Perron

« Au son de la joie et de la fête, je vais chanter la louange du Seigneur. »

Le 31 octobre 2014, sœur Hélène Perron,
en religion, sœur M.-Pierre-Paul,
 est entrée à la maison du Père.

Elle avait quatre-vingt-trois ans dont soixante-trois de profession religieuse.

Née à St-Timothée, (Beauharnois) au Québec,
le vingt-neuf mars 1931,  
elle est la cinquième des dix enfants
d’Aimé Perron et de Georgiana Primeau.

Née dans une famille « pleine de simplicité », où on aime travailler, s’amuser et prier ensemble, Hélène fréquente l’école du village, dirigée par les SNJM, Son frère Pierre-Paul, de deux ans son aîné est atteint de polio à l’âge  de sept ans, et  il vit dans un fauteuil roulant durant huit ans. C’est pour aider sa mère et garder son frère qu’Hélène doit interrompre ses études  en sixième année

Depuis l’âge de onze ans, Hélène entretient le désir de devenir religieuse. Elle a seize ans lorsque son frère décède. L’année suivante, elle redit son désir à ses parents. Son père lui dit être incapable de payer les frais du noviciat, alors, Hélène se trouve un emploi à la filature de coton, à Valleyfield, durant deux ans.

Le vingt-quatre janvier 1949, elle se présente au noviciat de la maison-mère des SNJM, à Outremont.  Durant trente-trois ans,  elle est cuisinière dans plusieurs des maisons du Québec et de l’Ontario, dont trois ans à Chicago et à Windsor. « C’est beau ton métier de cuisinière, lui dit son père, tu entretiens la vie. ».  

En 1972, sœur Hélène manifeste le désir d’un essai de vie contemplative au noviciat des Recluses missionnaires de Montréal . elle y demeure un an et demi, mais au moment de signer son transfert, « incapable de quitter Mère Marie-Rose », elle revient toute épanouie chez les SNJM. Durant sept ans, elle reprend son métier de cuisinière. Elle sera très précieuse durant les travaux de construction de l’infirmerie de Valleyfield. Elle aide à sa manière, celles qui restent sur place : bonne nourriture, petites gâteries à la collation, toujours dans la joie et l’entrain.

En 1980, une nouvelle mission l’attend : elle est responsable de la maintenance, à la résidence St-Nom-de-Marie et à la Maison-mère.  En 1989, de nouvelles voies s’ouvrent à elle : animatrice de groupes de vie à la Maison-mère, services auprès des malades, séjour à l’infirmerie.

Sœur Hélène aime le chant!  Déjà , enfant, baguette en main, elle dirige une petite chorale  avec les enfants du voisinage réunis dans sa cour. En communauté, elle participe à la chorale de la Maison-mère et aussi à des chorales paroissiales où sa voix riche et forte est souvent  requise pour des solos.  Durant toutes ces années de service, elle rayonne la sérénité, la joie de vivre. Elle est faite pour donner,  pour servir. En 2007, sœur Hélène entre à la Maison Jésus-Marie où elle se consacre au ministère de la prière.

« Ce que vous avez fait aux plus petits de mes frères et de mes sœurs, c’est à moi que vous l’avez fait.  Viens dans la maison de mon Père posséder le royaume qui  a été promis. » En ce trente et un octobre 2014, Jésus et Marie l’ont ainsi accueillie parmi les chants de fête.