Sœur Germaine Gamache

« Mon Seigneur et mon Dieu! » (Jean 20, 28)

Le 25 janvier 2020, sœur Germaine Gamache,
en religion Marie-Lucille,
s’est endormie dans l’espérance de la résurrection.

Elle avait 93 ans dont 71 de profession religieuse.
Née à Saint-Joachim-de-la-Plaine, Québec, elle était la 8e
des 11 enfants d’Abondius Gamache et d’Émilia Courtemanche.

Germaine fréquente l’école du rang jusqu’en 4e année du cours primaire. Après le décès de sa mère, elle est pensionnaire au Couvent de St-Lin, puis à l’École normale de Valleyfield, les deux institutions dirigées par les Soeurs des Saints Noms de Jésus et de Marie.

Germaine grandit dans une atmosphère de foi: « Depuis toujours on m’a enseigné, chez-nous et au couvent que la meilleure part c’était de se consacrer au Seigneur » Elle a dix ans lorsque sa sœur aînée, Lucille, part pour la communauté du Précieux-Sang, à Joliette. Elle fait partie de ce voyage et se rappelle « le mémorable sacrifice de notre père: esprit de foi à toute épreuve de mes parents. » Munie du diplôme supérieur d’enseignement, à 20 ans, elle entre au noviciat des SNJM où quatre de ses sœurs l’ont déjà précédée. Ce temps de formation semble moins difficile à sœur Marie-Lucille que ses années d’École normale.

Professeur bien préparée, sœur Germaine est heureuse dans l’enseignement. Pendant 38 ans, elle  se consacre à ses élèves du cours primaire ou secondaire, des secteurs public ou privé. Compétente, dévouée, dynamique, elle rend heureuses ces jeunes qui l’apprécient. À ses heures d’enseignement elle joint, selon les besoins, les tâches de directrice, supérieure, déléguée à l’Office des religieux, animatrice de colonies de vacances.

Soixante-quatre ans: âge de la retraite? Non pas! Sœur Germaine aide à la bibliothèque du Collège Durocher tout en étant responsable du costumier. « Que d’heures passées à entretenir, confectionner, prêter des costumes pour répondre à la demande avec amabilité, créativité, toujours disponible. »  A la paroisse Saint-Jude de Longueuil, elle participe à la chorale, aux comités missionnaire et Parole de vie, aux Focolari, elle visite et aide des malades de sa famille, accepte d’être secrétaire du Comité d’art sacré du diocèse de Saint-Jean-Longueuil.

En 2010, sœur Germaine vient servir à la Maison Jésus-Marie, à l’infirmerie du 2e. Lors de la fermeture de la résidence Tiffin, où elle aura vécu durant 25 ans, elle vient partager la vie communautaire de la Maison Jésus-Marie et assure divers services, ses loisirs étant occupés à tricoter pour les défavorisés. Témoignant de sa relation au Seigneur, elle écrit: « Son amour est tangible, Il m’accorde la joie de vivre pour Lui et le désir de Le mieux connaître d’année en année. Magnificat. » 

Accueillie à l’infirmerie, sœur Germaine demeure la femme aimable, paisible et attentive, pleine de reconnaissance envers Dieu et envers son entourage. Progressivement, comme un cierge qui s’éteint doucement, sa vie terrestre s’ouvre à son souhait: « Quand je le verrai, dans un grand silence, je serai figée d’Adoration devant mon Dieu. » Son désir est maintenant réalisé.