Sœur Germaine Baril
« Sur ta route brillera la lumière » (Job 22, 28)
Le 26 septembre 2021, sœur Germaine Baril,
en religion M.-Louis-Ernest,
s’est endormie dans l’espérance de la résurrection.
Elle avait 97 ans dont 75 de profession religieuse.
Née à Saint-Adelphe, Québec, elle était la 2e
des neuf enfants d’Ernest Baril et de Juliette Gervais.
Germaine grandit à Saint-Narcisse de Champlain, fréquente l’école du rang, est ardente dans la Croisade Eucharistique, prolongement de la ferveur familiale. Déjà elle rêve de devenir enseignante. Au secondaire, une bienfaitrice lui permet de suivre le cours Lettres-Sciences, pensionnaire à Montréal au Pensionnat Mont-Royal et au Pensionnat Sainte-Émélie dirigés par les Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie. Elle revient dans sa famille aux vacances de Noël et à celles de l’été pour aider sa maman aux travaux domestiques et son père aux travaux des champs.
A vingt ans, après un an d’enseignement, Germaine entre au noviciat des SNJM. Sous le nom de sœur M.-Louis-Ernest, elle poursuit sa mission d’enseignante pendant 38 ans aux cours primaire et secondaire classique au couvent de Beauharnois, aux Pensionnats de Sainte-Émélie, Mont-Royal et Marie-Rose, et comme adjointe à la direction à l’École secondaire Marie-Rose.
Parallèlement, elle est responsable de mouvements et d’activités: Croisade, J.E.C. (Jeunesse étudiante catholique), Cercle des Jeunes naturalistes, cinéma, photographie. Elle résume ainsi ces années d’enseignement :
« Œuvre accomplie à travers la poursuite d’études collégiales et universitaires. Années heureuses auprès d’élèves à qui j’ai essayé de communiquer le meilleur de moi-même. Exigeante, mais compréhensive, pensant à ce qu’elles seront dans dix ans, je leur inculquais le goût du travail bien fait, le désir du dépassement de soi en vue de leur avenir… Ces dernières savaient l’apprécier, leur réponse et leur témoignage en donnaient la preuve… »
Au moment de la fermeture de l’École secondaire Marie-Rose, en 1990, sœur Germaine est demandée comme adjointe à la supérieure provinciale du Val-Mont, responsable majeure de l’infirmerie. « J’ai vécu dix belles années à l’école de l’essentiel, du détachement, de l’écoute, de la compassion auprès de nos sœurs malades : expérience de ministère qui a le plus enrichi ma vie. »
Avec l’an 2000, sonne l’heure de la retraite active. Après une année de ressourcement à Saint-Augustin-de-Desmaures, sœur Germaine s’engage dans le catéchuménat et un bénévolat diversifié : répondante d’un groupe d’associées SNJM, secrétaire, cours de français. Elle réside alors à Édouard-Montpetit. En 2015, elle est accueillie à l’infirmerie de la Maison Jésus-Marie : chemin de contemplation, de prière, d’action de grâces. Elle est prête à accueillir le Seigneur qui l’invite à passer sur l’autre Rive, celle de l’Éternité.