Sœur Georgette Leroux
« Le Seigneur est ma lumière et mon salut » (Ps 26, 1)
Le 1er janvier 2020, sœur Georgette Leroux,
en religion M.-Rose-Léonia,
s’est endormie dans l’espérance de la résurrection.
Elle avait 95 ans dont 72 de profession religieuse.
Née à Montréal, Québec, elle était la 8e des 12 enfants
d’Hosanna Leroux et de Rose-de-Lima Leclair
Georgette grandit à Montréal, dans le quartier Hochelaga, paroisse du Très-Saint-Rédempteur. Elle fréquente l’école Madeleine-de-Verchères puis travaille pour son père qui a une entreprise Rolex. A 21 ans, elle entre au noviciat des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie.
Discrète sur sa vie familiale, Georgette l’est autant sur ses années de formation. A sa prise d’habit, elle reçoit les noms de Marie-Rose-Léonie, des noms de sa mère et de sa marraine. Ses premières nominations l’orientent vers l’enseignement au 2e cycle du cours primaire aux écoles Sainte-Eulalie, Cherrier, Delorimier, des Saints-Anges…, et au cours secondaire à St-Maxime, Contrecoeur, St-Louis-de-Gonzague, Marie-Rose… Ardente et active, elle se donne corps et âme à sa classe avec dévouement, initiative, créativité. Durant ses dernières années en éducation, sœur Georgette est responsable des services audio-visuels à l’école secondaire Marie-Rose.
« Sœur Georgette m’a enseigné en 5e année; elle a été un de mes meilleurs professeurs: excellente pédagogue, elle était très disciplinée et humaine. Avec les années, j’ai continué de la visiter. Elle a été une des artisanes de ma vocation SNJM. »
Après quelque 32 années auprès des jeunes, sœur Georgette est assignée à des services communautaires aux résidences Albani puis Sainte-Émélie où elle y sera réceptionniste et aide à la bibliothèque. Progressivement, sa vue et son audition se détériorent. Débrouillarde, elle voit elle-même à obtenir les plus récents supports techniques pouvant alléger son double handicap. Malgré son infirmité, sa présence aux réunions communautaires marque son intérêt pour la vie qui l’entoure.
« Sœur Georgette recevait souvent des livres de sa famille; elle aimait lire les récits d’apparitions, partager sa dévotion, donner ses livres. »
À 83 ans, sœur Georgette est accueillie à l’infirmerie. Elle y vivra 12 ans. Plutôt retirée et indépendante, elle circule peu, mais parle facilement, même seule dans sa chambre. Une piété sensible nourrit son quotidien où elle continue, pendant quelques années, à s’intéresser à la situation mondiale et à fabriquer de menus objets.
Cloisonnée dans sa double infirmité, les dernières années sont pénibles, elle prie beaucoup, prête à accueillir le Dieu de son espérance.