Sœur Dolorès Riopel

« Ce qui mérite d’être fait, mérite d’être bien fait. »

Le 16 décembre 2009, sœur Dolorès Riopel,
en religion M.-Paul-Albert,
est entrée à la maison du Père.

Elle avait 93 ans dont 69 de profession religieuse.
Née à St-Alexis de Montcalm, Québec,
elle était la 6e des 12 enfants de Hormidas Riopel
et de Régina Cadieux.

De ses souvenirs d’enfance, sœur Dolorès note : « La ferme familiale située à 5 milles du village ne nous donnait pas le temps de revenir à la maison entre les 2 messes du dimanche, alors on assistait à la messe dominicale chacun son tour. On marchait au catéchisme avec 0,10¢ pour s’acheter une banane pour le dîner avec nos beurrées de pain. »

Ses études terminées à l’École normale des CND à Joliette, Dolorès travaille un an comme commis d’épicerie et enseigne deux ans à l’école rurale de St-Alexis. Une retraite vocationnelle, un peu de correspondance avec sa cousine, sœur Hélène-de-Rome, snjm., affermissent sa décision : elle entre à notre postulat à 21 ans : « Je me sens heureuse, rien ne me fait peur. On prie, c’est cela que je veux. »

Onze années consacrées à l’enseignement dans nos écoles : « Le bonheur était presque parfait, mais le Seigneur avait d’autres vues… notre première infirmière avait besoin d’aide… et me voilà ‘créée’ infirmière en 1950. » Pendant 31 ans « quelle besogne! La prière et la santé aidant, j’en fais une seconde carrière. » Aussi sœur Dolorès, femme de devoir, très responsable, apprend son métier avec exactitude et se dévoue auprès des sœurs et des élèves de nos pensionnats.

En 1982,  à l’âge de la retraite, sœur Dolorès se voit obligée de changer son rythme de vie : « J’ai beaucoup souffert d’accepter les limites que ma santé m’imposait… »  Avec cœur, même si les forces diminuent, sœur Dolorès s’active comme précieuse couturière à l’infirmerie de notre maison mère.

En 2002, elle doit être admise à l’infirmerie. « Au cours des années qui me restent à vivre, avec ta grâce, mon Dieu, je triompherai de ces épreuves. A l’heure de ma mort, riche de mon expérience, mon âme te chantera sa reconnaissance ! » Nous faisons nôtre l’invitation qu’elle nous lançait en novembre 2001 : « Chantez avec moi : J’ai vu de mes yeux et cela me suffit… et je le chante! »