
Sœur Denise Cloutier
« Le Seigneur sera pour toi une lumière à jamais. » (Is 60, 19)
Le 2 octobre 2023, sœur Denise Cloutier,
en religion, Blanche-de-Marie
s’est endormie dans l’espérance de la résurrection.
Elle avait 92 ans, dont 69 de profession religieuse.
Née à Montréal, Québec, elle était la 6e des sept filles
d’Émile Cloutier et de Blanche Desjardins.
Denise grandit dans Rosemont, quartier paisible de Montréal. Son père, bon chrétien, chef pâtissier, est plein de sagesse dans les relations humaines et très habile de ses mains. Sa mère, femme d’harmonie, est aussi excellente femme de maison. Tous les soirs, le chapelet en famille les réunit avec le Cardinal Léger. Denise fréquente l’école du Saint-Nom-de-Jésus et le pensionnat Sainte-Émélie, deux institutions dirigées par les Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie. Lorsqu’elle termine ses études, elle travaille trois ans dans un bureau d’assurances.
« J’ai senti l’appel du Seigneur très fort lors d’une retraite d’orientation sur les trois vocations (célibataire, mariée, religieuse). J’avais soif d’infini. J’avais 21 ans. Je suis entrée chez les SNJM à Outremont, heureuse de donner ma vie pour Celui que j’aimais pour toujours. »
Après son noviciat, sœur Blanche-de-Marie (Denise) enseigne aux petites du cours primaire à Maskinongé, Saint-Jean-de-Matha et Saint-Lambert. Elle est responsable des pensionnaires à Valleyfield et au Mont-Jésus-Marie. Un passage de quatre ans comme aide-infirmière lui permet de se découvrir douée de patience et d’écoute; elle revient comme responsable des élèves au Mont-Jésus-Marie pendant 19 ans. Elle y est heureuse, les enfants aussi : « Les enfants m’ont donné la joie de vivre et cette éternelle jeunesse! »
Ses 33 années dans l’éducation se sont vite écoulées pour sœur Denise. C’est l’heure de la retraite : elle s’activera comme responsable de l’accueil à l’administration générale de la Congrégation. Personne avenante, discrète, attentionnée, elle contribue au bien être des visiteurs. Pendant ces 30 dernières années, elle aide aussi au secrétariat, à la sacristie, à la lingerie; elle ajoute du bénévolat au centre d’hébergement Manoir-Trinité et la visite des malades à l’infirmerie communautaire. On reconnaît sa vaillance malgré le cancer qui ronge ses forces.
La fermeture de la Maison de la Congrégation amène sœur Denise et ses compagnes à résider à la Maison Jésus-Marie. À peine un an s’écoule, durant lequel elle va selon le rythme qu’elle s’est établie de faire une retraite à Rougemont : « Grands moments spirituels de grâces, d’accompagnement, touchée par l’Esprit saint dans mes combats. Mon bonheur et ma joie : être fille de mère Marie-Rose, et d’appartenir à Celui que mon cœur aime. Il m’a séduit. Il est ma lumière éternelle ». Quelques semaines après cette retraite, une chute déclenche le moment du grand départ : sœur Denise est prête à rejoindre son Dieu!