Sœur Denise Amyot

« Ma vie, nul ne la prend, mais c’est moi qui la donne. » (Jn 10, 18)

 

Le 25 mars 2020, sœur Denise Amyot,

en religion Marie-du-St-Nom-de-Jésus,

s’est endormie dans l’espérance de la résurrection.

 

Elle avait 89 ans dont 66 de profession religieuse.

Née à Saint-Sulpice, Québec, elle était la 2e des

trois enfants d’Édouard Amyot et d’Yvonne Robitaille.

Le père de sœur Denise travaillait au Jardin botanique de Montréal comme jardinier-fleuriste. Enfant, elle fréquente l’école Sainte-Véronique, à Montréal, dirigée par les Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie (SNJM). Lorsque la famille déménage à Verchères, Québec, elle obtient ses certificats de 7e année et de 9e année au pensionnat de Verchères, dirigé aussi par les SNJM. 

C’est pendant cette dernière année que sa mère tombe gravement malade et est emportée par le cancer. Denise, âgée de 15 ans, devient chargée de la tenue de maison, des repas et du soin de sa sœur cadette âgée de 10 ans. Avec vaillance, elle fait face à ses nouvelles responsabilités. Tenace, après un an, elle obtient de son père de pouvoir poursuivre ses études à Beloeil puis à l’École normale de Valleyfield. Munie de son diplôme supérieur elle enseigne durant un an et à 20 ans, elle entre au noviciat des SNJM.  Elle y reçoit le nom de sœur Marie-du-Saint-Nom-de-Jésus.

Pendant 22 ans, sœur Denise enseigne aux cours primaire et secondaire, tout en poursuivant sa formation en philosophie et en psychothérapie. Ses élèves apprennent le travail bien fait et sont bien préparées à l’année suivante. Sœur Denise participe à la vie communautaire des résidences St-Léonard, la Nativité, du pensionnat du Saint-Nom-de-Marie à Outremont, du Saint-Nom-de-Jésus à Longueuil et du Collège Durocher à St-Lambert. Les années qui suivent la voient directrice de formation initiale à Longueuil pour sa province SNJM, chargée de cours et psychothérapeute à la formation d’agents de pastorale, au Centre Saint-Pierre.

Après un service de six années comme supérieure provinciale de Ville-Marie, elle revient comme professeur et accompagnatrice à l’Institut de Formation Humaine Intégrale de Montréal (I.F.H.I.M.) pendant près de 20 ans, ce qui l’amène à voyager à l’extérieur du pays (Europe, Haïti). Elle partage la vie communautaire de la résidence St-Hubert. Lorsque ferme la résidence St-Hubert, elle rejoint la résidence Marie-Rose-Durocher jusqu’à sa fermeture en 2019. A la paroisse St-Arsène, elle est présidente particulièrement appréciée du conseil paroissial comme marguillère. Sœur Denise n’aime pas l’improvisation, elle a le souci de la perfection: elle prépare, dans le détail, avec soin, rencontres, échanges, cours, conférences. Elle conserve toute documentation qui pourrait lui servir.

A 89 ans, même si son corps lui donne des avertissements, sœur Denise ne démissionne pas de sa vie active. Membre de la communauté St-André à la résidence Jésus-Marie de Longueuil, elle reçoit à l’occasion des personnes qui continuent de recourir à elle comme conseillère spirituelle.  Pourtant, rapidement, à peine quelques mois après son arrivée, ses capacités physiques lâchent.

Reçue à l’infirmerie, elle essaie de maintenir le cap: sœur Denise ne connaît pas la démission. Elle veut respecter le rythme quotidien qu’elle s’est donné depuis toujours; la prière et les soins personnels y gardent leur large part; elle espère récupérer et accueille avec joie les visiteurs. Jésus a pourtant décidé qu’elle avait rempli sa mission.

En la fête de l’Annonciation, Il vient la chercher et elle répond sans doute : « Me voici, Seigneur! »