Sœur Bérengère Champagne

« Mon bien-aimé est à moi et je suis à lui. »  Ct 2, 16

Le 11 décembre 2014, sœur Bérengère Champagne,
en religion, sœur Marie-Noelline,
est entrée à la Maison du Père.
Elle avait quatre-vingt-onze ans dont soixante-treize ans de profession religieuse.

Née à Contrecoeur (Verchères) au Québec,
le  quinze décembre 1922,
elle est la cinquième des  six enfants
de Georges Champagne et d’Anoria Janson.

Bérengère grandit dans une famille très fervente où deux des enfants seront religieux : son frère Ange-Aimé (Frère Emile) F.E.C. et Bérangère chez les S.N.J.M.

Elle étudie à l’école rurale de son village natal, jusqu’à la septième année. Et, le vingt-quatre juillet 1939, à l’âge de dix-sept ans, elle se présente au noviciat de la Maison-mère des S.N.J.M., à Outremont.

Dès sa profession religieuse, elle est nommée réfectorière dans des pensionnats qui comptent un grand nombre d’élèves: Mont-Royal et Valleyfield, puis cuisinière à la Maison-mère jusqu’en 1946, année de ses vœux perpétuels.  

La même année, à vingt-quatre ans, sœur Bérengère est nommée à la ferme de Dorval. Elle est chargée du jardin et de l’étable. L’équipe de la maison compte quatre ou cinq sœurs aidées de deux ou trois personnes laïques. Les sœurs s’occupent de l’entretien de la maison et forment une communauté locale régulière. Leurs occupations sont très largement centrées sur les travaux de la ferme : En plus des ventes « à la porte », tout au long des années, les sœurs « ont le souci  des besoins de la Maison-mère récemment construite et en plein développement. On y envoie les produits et les recettes. »

En 1954, lors de la vente du terrain de Dorval pour la construction d’un aéroport, la ferme est transférée à Lachenaie  et sœur Bérengère y séjourne jusqu’en 1968.  En 1960, elle met ses énergies dans un projet spécial : «  la participation de la ferme au Concours du mérite agricole du Québec». La ferme y obtient la médaille d’argent. En 1968, elle revient à la Maison-mère, où elle sera cuisinière ainsi qu’à Pierrefonds, notre nouvelle ferme.
 
En 1971, elle suit un cours de culture sociale à Val Morin, chez les F.E.C. puis, en 1980, elle est étudiante au Cap-de-la-Madeleine.
 
Femme aux multiples talents, sœur Bérengère, alors au Collège Durocher, entreprend une deuxième carrière : la reliure qu’elle met, durant dix-huit ans, au service des bibliothèques de nos maisons d’éducation. En 2003, au moment de constructions importantes sur le terrain de Longueuil, elle réside chez les sœurs de la Providence, à Cartierville. Puis elle est nommée à la Résidence Ste-Émélie, pour les services communautaires. En 2011, à la suite de problèmes de santé, elle arrive  à la Maison Jésus-Marie pour y exercer le ministère de la prière.

Durant toute sa vie, sœur Bérengère est femme de service, aimable, accueillante et sereine, aux talents multiples. Aussi, le Seigneur l’a sûrement accueillie à bras ouverts : « Viens, bonne et fidèle servante, entre dans la joie  de ton Maître ».       Mat.25,23