Sœur Augustine Bougie

« Je suis venu pour que vous ayez la vie en abondance. » (Jn 10, 10)

Le 7 novembre 2015, sœur Augustine Bougie,
en religion Gaston-Marie,
est entrée à la maison du Père.

Elle avait 107 ans dont 79 de profession religieuse.
Née à St-Stanislas-de-Kostka, Québec,
elle était la 7e des 16 enfants
d’Emery Bougie et de Parmélia Courville.

Augustine est baptisée le jour de Noël: grande joie! De ses parents, elle apprend le sens du devoir, la valeur de l’instruction, le partage, l’accueil des pauvres. Comme le père, homme d’avant-garde, est électricien (il faut se rappeler que ce n’était alors que le tout début de l’électrification au Québec), il peut faire instruire ses filles et Augustine étudie en externat jusqu’en 8e année au pensionnat de Saint-Louis-de-Gonzague, où la famille habite. A la maison, on reçoit facilement: on aime la musique et la danse.

A mesure qu’elles grandissent, les sœurs Bougie quittent le foyer tandis que la suivante prend la relève pour aider la mère. Vient le tour d’Augustine, elle le sautera car l’inspecteur requiert sa présence pour remplacer l’institutrice du rang qui se marie. Augustine quitte le village pour ne revenir qu’aux fins de semaine.

Lorsqu’elle entre au noviciat des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie, Augustine a 26 ans. Après sa profession religieuse, forte de son expérience d’enseignement,  sœur Gaston-Marie se dévoue pendant 29 ans auprès des enfants du cours primaire, particulièrement du premier cycle; entre autres, elle déploie son entrain, sa créativité à Ste-Jeanne-d’Arc, St-Louis-de-Gonzague, St-Chrysostome…

A 57 ans, une nouvelle nomination l’attend: l’aide aux services communautaires, elle y reste pendant 30 ans: aide générale, réceptionniste, sacristine à la cathédrale de Valleyfield et à l’École Vincent-d’Indy où elle assume aussi de la surveillance. Elle demeure enthousiaste, dynamique. A sa retraite, elle trouve encore moyen de rendre service dans l’accompagnement de malades et comme téléphoniste. La vie de prière de sœur Augustine demeure marquée « par les pratiques pieuses de son enfance. Elle ne fait rien par démonstration, mais son esprit de piété transparaît. »

A 97 ans, sœur Augustine entre définitivement à l’infirmerie du Pavillon St-Charles à Longueuil.
La reconnaissance de sœur Augustine s’exprime particulièrement dans le texte qu’elle laisse 5 ans avant son décès en vue du jour de ses funérailles: « Avant de quitter cette terre, je veux remercier pour tous les bienfaits reçus. » Suit l’énumération de Mercis adaptés pour chacun: Dieu, sa famille, sa Congrégation, les responsables, les compagnes, le personnel infirmier.

« Sœur Augustine a expérimenté que la vie est un don merveilleux et
que le temps est toujours fécond dès lors que l’on vit pour aimer. »

Trois sœurs cadettes de soeur Augustine, Valéda, Gilberte et Laurette, ont aussi été SNJM, elles l’ont, pour leur part, déjà précédée auprès du Seigneur dans l’Au-delà.