Sœur Georgette Perreault

« Je te guérirai, je panserai tes plaies, dit l’Éternel » (Jr 30, 17)

 

Le 13 septembre 2020, sœur Georgette Perreault,

en religion M.-Joseph-de-Sicile,

s’est endormie dans l’espérance de la résurrection.

 

Elle avait 99 ans dont 77 de profession religieuse.

Née à Montréal, Québec, elle est la 13e des 15 enfants

de Joseph Perreault et de Joséphine Trudel.

Georgette naît et grandit à Montréal, dans la paroisse Saint-Anselme, du quartier Hochelaga. Son père est pompier. « Nous étions régulièrement 12 à table. C’est dire que notre mère faisait la popote, et nos robes d’école. En septembre, on arrivait à l’école avec des habits neufs, des robes neuves. Maman faisait aussi des manteaux avec les « coats » de mon père. Elle décousait tout notre linge, le lavait et en faisait d’autres avec. On l’aidait: les gars tenaient le « matériel », nous, on refaisait tout. Elle ne jetait pas un morceau. »  Déjà, avant même d’aller à l’école, Georgette est attirée par la vie religieuse.

Ainsi grandit Georgette. Elle fréquente l’école paroissiale jusqu’en 6e année primaire, puis elle va au Pensionnat Marie-Rose, tenu par les Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie, pour y suivre la 7e année. Avant d’entrer au noviciat SNJM à 20 ans, elle travaille comme commis de magasin pendant 6 mois.

A sa prise d’habit, sœur Georgette reçoit le nom de sœur M.-Joseph-de-Sicile, gardant ainsi les noms de ses père et mère. S’exprimant avec son humour habituel, elle résume ainsi sa vie religieuse: « Depuis le noviciat, je suis à l’infirmerie 7 jours par semaine, de 5h à 20h. » Elle était à l’infirmerie, pas comme malade, mais comme aide soignante, 2 ans à la Maison mère, 13 ans à Hochelaga et 48 ans à la Maison mère, particulièrement aux séniorats. « En plus du travail à l’infirmerie, on voyait au nettoyage du noviciat: lavage des murs, des rideaux, etc. » C’est dire que sœur Georgette était attentive aux besoins de la vie commune. Auprès de ses malades, elle reçut le témoignage suivant:

« Comment vous remercier pour votre dévouement inlassable, votre inaltérable patience et votre bonne humeur tout au long du séjour de notre tante, sœur Marie de Cana, à l’infirmerie du 3e étage. Vos actes de bonté, vos soins vigilants et intensifs les derniers mois de sa vie, nous ont remplis d’admiration et de reconnaissance. »

Sœur Georgette était heureuse dans sa vocation; pour les autres, elle était un rayon de soleil. Joyeuse, dévouée, responsable, travaillante, elle aimait les malades et savait les soulager. Son humour assaisonnait ses réparties. En 2018, lors de son 75e anniversaire de profession religieuse, elle confiait qu’elle aimait redire le « Souvenez-vous » à la Vierge Marie; et que « Jésus en Croix » animait sa vie de prière.  Et à la question: « Qu’est-ce que j’aimerais dire au bon Dieu en arrivant au Ciel? », elle répondit: « Je vais le caresser et lui dire: « Je vous aime! » Sœur Georgette était une aimante, toute simple, qui avait gardé sa vivacité d’enfant. C’est ainsi qu’elle a remis sa vie à Dieu.