Sœur Marie-Claire Paquin
« Le Seigneur est mon berger, je ne manque d’aucun bien » Ps 23
Le 28 juillet 2010, sœur Marie-Claire Paquin,
en religion M.-Louise-Yvette,
entrait à la maison du Père.
Elle avait 87 ans dont 63 ans de profession religieuse.
Née à St-Adelphe de Champlain, Québec,
elle était l’aînée des dix enfants de Georges Paquin et de Aloysia Roberge.
Marie-Claire grandit sur la ferme laitière de ses parents. Sa mère, ancienne maîtresse d’école, leur enseigne la 1re année à la maison et c’est ainsi que Marie-Claire termine sa 7e année à l’école du rang à l’âge de 11 ans. Elle apprend tôt à se dévouer auprès des siens: soin des plus jeunes, aide à la laiterie et à la cuisine avec sa mère, couture, broderie, tricot.
Cousine des sœurs Louise-Andrée et Jeanne-Hermance, Marie-Claire n’hésite pas à entrer au noviciat des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie à l’âge de 22 ans, se destinant aux travaux manuels. Pendant 26 ans, elle est cuisinière dans nos grandes et petites maisons.
A partir de 1972, elle est engagée comme préposée aux malades à Berthiaume du Tremblay. Pendant 20 ans, elle y est signe d’espérance et d’Évangile: «Quel bonheur j’ai eu à essayer d’apporter du bonheur, de l’enthousiasme et de la consolation auprès des malades; j’ai travaillé avec une belle équipe de laïcs, on m’a toujours respectée comme religieuse. »
Tout ce temps, Marie-Claire vit avec une autre SNJM dans le nord de Montréal, près du lieu de travail. Et lorsque vient le temps de la retraite, à 70 ans, elle maintient sa présence apostolique dans le milieu car, écrit-elle, « je tiens à garder un certain contact en faisant de l’accompagnement des malades et du bénévolat à la paroisse. Je poursuis mes travaux de couture et d’artisanat à la maison, l’œil ouvert aux besoins qui m’entourent. Mon bonheur, c’est de rendre heureux. Je vis avec sœur Suzanne Morin depuis 24 ans, très bonne compagne, dévouée, compréhensive. J’ai dû apprendre à me débrouiller avec la tenue des livres. Ensemble nous récitons le bréviaire tous les soirs; nous avons la messe quotidienne à la paroisse.» A 82 ans, sœur Marie-Claire s’initie à l’ordinateur et rédige l’Histoire de sa famille.
« J’avais 9 ans lorsque je me suis dit : Si le bon Dieu permettait que chaque personne aime celle à côté d’elle, il n’y aurait jamais de guerre. » Pour sœur Marie-Claire la paix, toute simple, venait de l’amour des autres. « Le bonheur ne se vend pas au marché, c’est un produit fait maison »
En 2009, sœur Marie-Claire se retirait à la résidence Ste-Émélie et bientôt devait gagner notre infirmerie de la Maison Jésus-Marie, où le Seigneur est venu à sa rencontre