Sœur Marie-Claire Miron
« La seule chose que je cherche: habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie. » (Ps.26,4)
Le 21 janvier 2020, sœur Marie-Claire Miron,
en religion M.-Arthur-Émilien,
s’est endormie dans l’espérance de la résurrection.
Elle avait 92 ans dont 66 de profession religieuse.
Née à Valleyfield, Québec, elle est la dernière
des 10 enfants d’Arthur Miron et Dorilla Charrette.
Lorsque Marie-Claire vient au monde, elle a déjà huit frères et une sœur aînée de 17 ans. Elle a deux ans lorsque la famille doit aménager sur une nouvelle ferme dans la banlieue de Valleyfield, l’autre étant requise pour la construction du canal de Beauharnois.
« Mon enfance s’est écoulée dans le calme, entourée d’une famille qui me gâtait. Étant la dernière, j’ai pu bénéficier de l’École Normale de Valleyfield. Après une année d’enseignement, j’entrais au noviciat des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie. Ma vocation, je la dois à ma famille : j’y ai appris le sens des valeurs spirituelles, la prière et le service du prochain. »
Après un an et demi de noviciat, sœur Arthur-Émilien, malade, doit retourner dans sa famille : dure épreuve. Sa santé refaite, elle revient poursuivre son noviciat et fait profession. Pendant 22 ans, sœur Marie-Claire enseigne aux petits de 2e année primaire et aux grandes du cours secondaire : Hochelaga, Verchères, Saint-Timothée, Saint-Hilaire, Pensionnat Marie-Rose, École Montpetit à Saint-Chrysostome. Elle allie aussi les mouvements de Croisade Eucharistique, J.É.C. (Jeunesse étudiante catholique), Ciné-Club, Liturgie, avec compétence et créativité.
Laissant l’enseignement, sœur Marie-Claire poursuit sa mission dans un service d’Église en tant que vicaire à la paroisse Saint-Georges du diocèse de Saint-Jean-Longueuil, où elle se donne à plein pendant six ans. Sa nomination comme curé de la paroisse Saint-Urbain-premier, en 1983, est une des premières pour l’Église du Québec; en fait elle est responsable de cette paroisse du diocèse de Valleyfield. Avec zèle, dévouement, audace, sœur Marie-Claire remplit un mandat de quatre ans: expérience de joie et d’épreuve. Après un passage d’une année sabbatique à Verchères, elle œuvre comme agente de pastorale à la paroisse Saint-Joseph de Granby, au diocèse de Saint-Hyacinthe. Elle y met sur pied plusieurs projets dont le mouvement « Albatros », pour les personnes atteintes de maladie grave qui vivent les dernières étapes de leur vie.
Requise à la maison mère, sœur Marie-Claire sert comme animatrice dans les infirmeries, accompagne les malades dans les différents hôpitaux et cliniques. Chauffeure à Sainte-Martine, elle fait partie de la chorale paroissiale. Nommée à la Maison Jésus-Marie, la qualité de sa présence enrichit la vie quotidienne. Par son ministère, elle apporte aux malades, réconfort et soutien, sachant les écouter avec bonté et compréhension.
Une mauvaise chute marque le début rapide de sa perte d’autonomie. Tant qu’elle est consciente, sœur Marie-Claire reçoit avec gratitude les soins requis et s’intéresse à la vie communautaire. Sa vie ressourcée à la Parole et donnée sans restriction aspirait à la demeure préparée par le Seigneur. Elle est entrée à la maison du Père.