Rappel – Mission des SNJM au Japon

Nous profitons du Mois du patrimoine asiatique souligné par le Canada, pour rappeler l’existence d’une mission SNJM au Japon au 20e siècle.

L’idée de fonder une mission dans ce pays remonte à 1926. La présence de Pères Franciscains canadiens dans une région du Japon n’est pas étrangère à la demande. Ainsi, lors de l’exposition missionnaire de Montréal en 1930, le R. P. Gabriel-Marie Duchesnay, ofm, missionnaire au Japon, effectue des démarches officielles auprès de l’Administration générale des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie (SNJM). Il souhaite la collaboration de la Congrégation pour ouvrir une école à Kagoshima, située sur une île du Japon.

C’est finalement le 11 novembre 1931 que les sœurs Marie-Edith (Catherine Brossoit), M.-Véronique-du-Crucifix (Gertrude St-Germain), Marie-Esterwin (Ruth Redmond) et M.-Ann-Patricia (Teresa Cunniffe) partent de la maison-mère à Outremont pour réaliser cette mission. Ce long périple d’un mois s’effectue tout d’abord en train jusqu’à Vancouver. Puis, elles prennent le bateau jusqu’à Yokohama au Japon avant de reprendre le train et un autre bateau pour arriver à destination le 10 décembre.

Comme dans les autres misions SNJM, les religieuses commencent leur séjour par l’apprentissage de la langue et des us et coutumes du pays. Elles s’impliquent dans la vie communautaire de la paroisse et dans l’évangélisation des Japonais. En avril 1932, les SNJM ouvrent leurs premières classes de musique et d’anglais à leur résidence Yakushi Cho.

Classe d’élèves — Japon — 193

La mission SNJM au Japon prend fin en 1940, dans la foulée du conflit mondial. Après la guerre, quelques sœurs SNJM retournent dans ce pays pour poursuivre l’œuvre d’éducation. Encore aujourd’hui, les SNJM ont un attachement pour le Japon et entretiennent quelques liens.

Leçon de chant — Kaseda — 1935

Rappelons que le Mois du patrimoine asiatique est célébré au mois de mai au Canada depuis les années 1990. On souhaite ainsi favoriser la connaissance de la diversité des cultures et l’histoire des communautés asiatiques au pays. C’est une invitation à « célébrer leurs contributions à la croissance et à la prospérité de notre société », souligne le gouvernement canadien.

Source photo : Service central des archives SNJM