Journée nationale de prière pour les peuples autochtones

Depuis 2002, l’Église canadienne célèbre le 12 décembre, la Journée nationale de prière en solidarité avec les peuples autochtones. Cette journée est organisée avec le soutien du Conseil autochtone catholique du Canada. Ce dernier publie à cette occasion un message qui est distribué dans l’ensemble des diocèses.

Cette journée est une invitation à être solidaire de tous les peuples autochtones du Canada par les prières et les pensées et à poser des gestes pour apprendre à mieux vivre ensemble.

Outre la réflexion que suscite le message annuel, diverses activités sont organisées pour favoriser la solidarité avec les peuples autochtones. L’organisme Mission chez nous, une œuvre de l’Assemblée des évêques du Québec cherche à promouvoir la solidarité chrétienne avec les peuples autochtones.

L’organisme a d’ailleurs produit une fiche ressource pour se préparer à cette journée de sensibilisation et de recueillement. Ce document référence peut servir également à un autre moment de l’année. Il est orienté de façon à faciliter la réflexion sur le thème Conviés à des lendemains solidaires et offre quelques suggestions. Un document de prières à reproduire et une prière courte sont également disponibles.

Rappelons que cette journée du 12 décembre coïncide avec la fête de Notre-Dame de Guadalupé (nom donné à la Vierge-Marie), patronne des Amériques. Elle est apparue en 1531 au Mexique comme une princesse aztèque à un humble paysan autochtone, Juan Diego.

Voici par ailleurs un extrait de la présentation sur un thème précédent, toujours d’actualité, Un même territoire, deux visions, qui appelle à une réflexion.

« Ce territoire, comment le traitons-nous, quels liens établissons-nous avec lui comme individu ou société? N’est-il qu’un bassin de ressources ou un espace de loisirs? […] Souvent, pour les non-Autochtones, la notion de territoire est extérieure : elle est liée au développement économique, et renvoie souvent aux grands projets hydroélectriques ou miniers. Ce propos de Mario Dubé, gardien de territoire à Manawan, peut nous faire sursauter et nous amener à réfléchir : “Quand un ingénieur regarde ici, il va voir les mètres cubes de bois, le profit, les montants à gagner, tandis qu’un Indien, il va voir la vie qui est dedans!”  Pour les personnes autochtones, le territoire est davantage un lieu d’identité, d’appartenance et de vie.»