C’est en 2017 qu’a vu le jour, la première journée mondiale des pauvres sur l’initiative du pape François qui tenait à donner un « signe concret de la charité du Christ pour ceux qui sont le plus dans le besoin. »
L’attention portée aux personnes démunies ne date pas d’hier pour les Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie (SNJM). Déjà en 1847, soit quatre ans après la fondation de la congrégation, mère Marie-Rose fait preuve d’une grande charité et de compassion en accueillant trois orphelines irlandaises. En ce temps où le typhus a rendu bon nombre d’enfants irlandais orphelins, la jeune congrégation aux « faibles moyens » s’empresse de répondre à l’appel de Mgr Ignace Bourget.
Un extrait des Grandes Chroniques de la maison mère, en date du 10 septembre 1847, parle de l’adoption des Demoiselles Mullen.
« Deux de nos sœurs sont allées, hier, à la Pointe-Saint-Charles, faire le choix de trois enfants. Elles nous ont amené trois petites sœurs du nom de Mullen. Mary, l’ainée, a quinze ans; Rose-Anna, la seconde, en a treize, et la plus jeune, Bridget, en a neuf. Toutes trois ont été atteintes par le terrible fléau. La maladie, la faim et la pauvreté les ont réduites à un état vraiment pitoyable. Elles sont couvertes de haillons et dévorées par la vermine. Nous les dérobons à la vue de nos autres élèves, jusqu’à ce que les bons soins leur aient donné une apparence plus avantageuse. Elles seront confiées à mère Marie-Agnès. Leur père et leur mère gisent encore sur de misérables grabats où le typhus les a cloués. Cette maladie fait chaque jour de nouvelles victimes. Espérons que les prières publiques qui se sont faites, dans tout le diocèse pour obtenir du ciel la cessation de l’épidémie, ne tarderont pas à être exaucées. »
Les engagements des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie (SNJM) auprès des personnes vulnérables ont pris de multiples formes au fil du temps. Au Québec, au Canada, aux États-Unis et ailleurs dans le monde, les actions se sont multipliées au sein d’organismes pour aider les itinérants, les immigrants, les réfugiés, les femmes et les enfants, notamment par l’entremise d’activités d’alphabétisation, de manifestations pour contrer les injustices, d’animation de communautés de base et de création et/ou de collaboration à de nombreux organismes d’entraide.
Encore aujourd’hui, l’accueil et l’aide du prochain est au cœur des préoccupations de la congrégation fondée par Eulalie Durocher. Avec d’autres congrégations religieuses, les SNJM s’impliquent au sein d’organisations non gouvernementales (ONG) pour défendre des causes qui leur tiennent à cœur. Elles travaillent avec :
- UNANIMA International
- Transformation Resources Centre — Lesotho
- Développement et Paix
« La prière du pauvre s’élève jusqu’à Dieu » (cf. Siracide 21, 5)
À l’occasion de cette 8e édition, le pape souligne « nous devons faire nôtre la prière des pauvres et prier avec eux. » Il encourage également à plus d’action pastorale en ajoutant « la pire discrimination dont souffrent les pauvres est le manque d’attention spirituelle. »
Cette journée se veut une occasion de lancer des initiatives pour aider ceux et celles qui vivent des difficultés en ne parvenant pas à joindre les deux bouts par exemple, en situation d’itinérance, en étant exploités au travail et en situation de migration pour fuir des zones de guerre ou simplement des conditions de vie déplorables. Le pape souhaite également reconnaître et encourager les nombreux bénévoles qui œuvrent avec passion auprès des plus démunis.
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