Initiée par le pape François en 2015, la Journée mondiale de prière et de réflexion contre la traite des personnes se tient le 8 février. En ce même jour, on rend hommage à sainte Joséphine Bakhita.

Sainte Joséphine Bakhita – Source : Vatican
Cette dernière est née vers 1869, à Olgossa, au Darfour (Soudan). Victime de la traite humaine dès son enfance (enlevée et asservie alors qu’elle avait environ neuf ans), Joséphine a émigré en Italie où elle a joint une congrégation religieuse. Mieux connue par certains, sous le nom « Maman Moretta », sainte Joséphine Bakhita a porté toute sa vie 144 cicatrices infligées au cours de ses péripéties de personne persécutée.
Décédée le 8 février 1947 en Italie, elle a été béatifiée le 17 mai 1992 avant d’être canonisée le 1er octobre 2000.
Dans le cadre de son 20e anniversaire, le Comité d’action contre la traite humaine interne et internationale (CATHII) a organisé une célébration à la paroisse Saint-Bonaventure (5205, rue Saint-Zotique Est, Montréal, au coin de la 41e avenue, à l’est de la rue Viau).
11e édition
Le thème « Ambassadeurs de l’espoir : ensemble contre la traite des êtres humains » est en lien avec l’appel du pape François à être « des pèlerins de la paix et des apôtres de l’espoir » dans le cadre du Jubilé 2025.
Cette 11e édition veut à la fois inviter les sœurs et les frères de tout âge, culture et confession à prier ensemble pour mettre fin à la traite et aux autres formes d’exploitation. C’est aussi une façon de sensibiliser tous les groupes et organisations à cette problématique et d’inciter à agir notamment pour assurer une meilleure sécurité et de meilleures conditions économiques. On souhaite faire contrepoids aux méthodes des trafiquants qui raffinent leurs processus en exploitant davantage les technologies de l’information.
Plus d’une centaine de représentant.e.s d’organisations locales et internationales participeront à des rencontres tenues à Rome du 4 au 10 février. On y retrouvera des jeunes, activistes, survivant.e.s et personnalités des milieux de l’art et du cinéma dans le but d’accentuer la sensibilisation afin d’insuffler un vent de changement systémique pour lutter contre la traite des personnes et toutes les autres formes d’esclavage moderne.
Pour en savoir davantage sur cette journée, consultez la fiche conceptuelle disponible en anglais, en espagnol et en français.
Marathon de prière
Plusieurs activités sont organisées autour de cette journée, dont une veillée de prière. Le marathon de prière et de réflexion en ligne contre la traite humaine se déroule en plusieurs langues sur tous les continents le 8 février en hommage à sainte Bakhita.
Voici des indications sur l’horaire potentiel touchant particulièrement l’Amérique du Sud (8 h 10) et l’Amérique du Nord (9 h 20). Les heures mentionnées sont celles à l’heure du Québec.
Ce marathon sera diffusé en plusieurs langues dont voici les liens pour les interprétations en anglais, en espagnol et en français.
Vous pouvez également lire le texte de la prière du pape François en anglais, en espagnol et en français.
Cette journée est un appel à une concertation mondiale. « Ensemble, dans ce voyage, nous sommes des pèlerins de la dignité humaine avec l’espoir, le rêve et l’action contre toutes les formes d’exploitation et de traite. »
En terminant, rappelons que la promotion de cette journée est faite par les Unions internationales des Supérieures (UISG) et des Supérieurs généraux (USG). La coordination du réseau de partenaires et de participants a été confiée à Talitha Kum, un réseau international créé par l’UISG afin de lutter contre la traite des personnes.