Journée mondiale de la justice sociale

Une campagne de communication autour du thème « Direction la justice sociale » a été lancée par l’Organisation internationale du travail (OIT) afin de promouvoir l’action contre les inégalités dans le monde du travail. Elle fait suite au dépôt à la Conférence internationale du travail en 2023 du rapport du Directeur général de l’OIT. Ce dernier insiste sur « la nécessité d’une plus grande justice sociale à l’échelle mondiale et sur les moyens d’y parvenir, et souligne les possibilités qui existent, tant au niveau national qu’international, de promouvoir l’approche de l’OIT axée sur l’être humain et fondée sur les droits. »
En parallèle, de nombreux organismes et des syndicats organisent lors de cette journée des activités pour combattre les inégalités et les injustices, notamment économiques. Ainsi, la Coalition Main rouge, qui regroupe des organisations syndicales, féministes, communautaires et populaires, poursuit ses efforts de mobilisation. Elle a aussi produit quelques documents d’information.
Soulignons que la Journée mondiale de la justice sociale est célébrée le 20 février depuis 2008 à la suite de l’adoption d’une résolution aux Nations Unies en ce sens, le 26 novembre 2007. Dans l’esprit des membres de l’Assemblée générale, « le développement social et la justice sociale sont indispensables à l’établissement et au maintien de la paix et de la sécurité entre les nations et en leur sein même, et qu’inversement il ne saurait y avoir ni développement social ni justice sociale si la paix et la sécurité ne sont pas instaurées et si tous les droits de l’homme et libertés fondamentales ne sont pas respectés. »
Dans son plaidoyer, les Nations Unies insistent sur l’importance de ne pas baisser les bras dans notre quête de la justice sociale. « Nous faisons progresser la justice sociale lorsque nous abattons les obstacles liés au sexe, à l’âge, à la race, à l’appartenance ethnique, à la religion, à la culture ou au handicap. »
Les statistiques démontrent l’importance de « faire avancer la justice sociale ».
- En 2020, on déplorait toujours qu’un travailleur sur cinq se retrouve dans une pauvreté modérée ou extrême.
- Quelque 212 millions de personnes étaient également sans emploi en 2019 alors qu’ils étaient 201 millions les années précédentes.
- Plus de 60 % de la population active mondiale, soit 2 milliards de femmes, d’hommes et de jeunes gagnent leur vie dans l’économie informelle. Ces travailleurs sont souvent sans protection sociale ou avantages reliés à l’emploi et deux fois plus susceptibles d’être pauvres que les travailleurs de l’économie formelle.