Journée internationale des travailleuses et des travailleurs

Cette Journée est l’occasion pour plusieurs organisations syndicales de faire valoir les enjeux auxquels font face les travailleuses et travailleurs. En cette année 2025, la Coalition d’organisations syndicales et du mouvement communautaire du 1er mai propose le thème Toujours debout contre l’austérité.

Dans le contexte actuel avec l’application de mesures d’austérité qui fragilisent les populations les plus vulnérables, les enjeux économiques affectés par la guerre tarifaire avec les voisins du Sud, les défis de la transition énergétique, la crise du logement, la Coalition réclame une plus grande écoute des travailleuses et des travailleurs de la part des gouvernements afin « de nous permettre d’aspirer à une vie digne. »

De nombreuses activités sont organisées un peu partout au Québec et dans le pays afin d’exprimer clairement les revendications des travailleuses et travailleurs des diverses organisations syndicales membres de la Coalition et de tous ceux et celles aux prises avec les défis de la crise alimentaire, de la crise du logement et de l’inflation.

Ces rassemblements du 1er mai se veulent des démonstrations de solidarité. À Montréal, une grande marche dans les rues se tiendra le 1er mai à 17 h 30. La démonstration publique s’effectue au parc Lalancette (métro Joliette). Pour tous les détails, suivez la page Facebook du 1er mai.

Migrations, droit au travail et intégration

En parallèle aux revendications syndicales, l’Assemblée des évêques du Québec (AEQ) adresse un message de sensibilisation sous le titre « Migrations, droit au travail et intégration. » Le message confirme l’engagement à veiller sur la dignité de chaque personne.

« Nous croyons important de souligner l’apport des personnes migrantes à notre société et de rappeler l’importance de leur assurer un travail décent qui favorise leur intégration. »

On peut lire le message complet disponible en français et en anglais.

 

Quelques notes historiques

Rappelons que le 1er mai a été retenu comme Journée internationale des travailleuses et travailleurs à la suite du mouvement de grève lancé à Chicago, aux États-Unis le 1er mai 1886. Cet événement a rassemblé quelque 300 000 travailleurs pour réclamer des journées de travail de huit heures. La manifestation tourne au drame à la fin de la journée alors que les policiers abattent trois manifestants. Durant un nouveau rassemblement le lendemain, une bombe explose faisant 15 morts dans les rangs de la police. Plusieurs ouvriers sont jugés et condamnés à perpétuité alors qu’une dizaine d’autres sont pendus le 11 novembre 1886. Six années plus tard, ces derniers seront innocentés.

Lors de la rencontre de la Deuxième Internationale du mouvement syndical tenue en 1889, les participants européens retiennent la journée du 1er mai comme journée symbolique de la lutte des travailleurs. Curieusement, les syndicats américains refuseront de reconnaître le 1er mai sous prétexte, semble-t-il, de la tonalité trop marxiste des mouvements syndicaux européens.