Journée internationale des travailleuses et des travailleurs

Cette Journée est l’occasion pour plusieurs organisations syndicales de faire valoir les enjeux auxquels font face les travailleuses et travailleurs. En cette année 2023, la Coalition montréalaise du 1er mai met de l’avant le thème « On ne profite pas de l’inflation, nous! »

On rappelle ainsi les impacts majeurs de l’inflation et de l’augmentation du coût de la vie pour une majorité de la population. Même si les femmes et les hommes travaillent, plusieurs n’arrivent tout simplement pas à combler leurs besoins de base tous les mois. La thématique est déclinée pour faire ressortir trois enjeux principaux : se loger, se nourrir et se déplacer.

Le rassemblement du 1er mai veut inviter les « gouvernements à gouverner dans l’intérêt du plus grand nombre. » Il se tiendra à compter de 17 h 30, au parc du Souvenir (métro Verdun) à Montréal.

Pour une plus grande solidarité…

En parallèle aux revendications syndicales, l’Assemblée des évêques du Québec (AEQ) adresse un message de sensibilisation sous le titre « Qui donne aux pauvres ne manquera de rien1 ». On veut ainsi éveiller les consciences devant les difficultés vécues par les familles faisant face aux hausses constantes des prix. Le message invite à une solidarité pour venir en aide aux personnes et aux familles vivant dans des situations socio-économiques difficiles. Il est accessible en français et en anglais.

1 Livre des Proverbes 28,27, traduction de l’Association épiscopale liturgique pour les pays francophones (AELF).

Quelques notes historiques

Rappelons que le 1er mai a été retenu comme Journée internationale des travailleuses et travailleurs à la suite du mouvement de grève lancé à Chicago, aux États-Unis le 1er mai 1886. Cet événement a rassemblé quelque 300 000 travailleurs pour réclamer des journées de travail de huit heures. La manifestation tourne au drame à la fin de la journée alors que les policiers abattent trois manifestants. Durant un nouveau rassemblement le lendemain, une bombe explose faisant 15 morts dans les rangs de la police. Plusieurs ouvriers sont jugés et condamnés à perpétuité alors qu’une dizaine d’autres sont pendus le 11 novembre 1886. Six années plus tard, ces derniers seront innocentés.

Lors de la rencontre de la Deuxième Internationale du mouvement syndical tenue en 1889, les participants européens retiennent la journée du 1er mai comme journée symbolique de la lutte des travailleurs. Curieusement, les syndicats américains refuseront de reconnaître le 1er mai sous prétexte, semble-t-il, de la tonalité trop marxiste des mouvements syndicaux européens.