Journée internationale de l’alphabétisation

La Journée internationale de l’alphabétisation (JIA), célébrée le 8 septembre 2025, met en lumière le thème :  Promouvoir l’alphabétisation à l’ère numérique. Dans un monde en pleine transformation, la numérisation redéfinit nos façons d’apprendre, de communiquer et de travailler. Si elle ouvre des opportunités inédites, notamment pour les groupes marginalisés, elle comporte aussi des risques importants : exclusion accrue des personnes déjà privées d’accès à l’éducation traditionnelle, atteintes à la vie privée, renforcement des inégalités et impacts environnementaux liés à une utilisation non critique des technologies.

L’alphabétisation demeure ainsi une compétence clé pour rendre ces changements inclusifs et porteurs de sens. Elle ne se limite plus à la lecture et à l’écriture traditionnelles, mais englobe désormais la capacité à comprendre, évaluer, créer et partager des contenus numériques en toute sécurité. Elle est également essentielle pour développer la pensée critique et discerner les informations fiables dans un univers numérique saturé de données.

La JIA 2025 souhaite célébrer les progrès réalisés aux différents niveaux et mettre en lumière les politiques et initiatives qui défendent l’alphabétisation comme un droit humain fondamental. Plus qu’un savoir, elle constitue un levier d’émancipation et un pilier de sociétés inclusives, équitables et durables. En savoir davantage avec cette note conceptuelle (en anglais seulement).

Un engagement SNJM fort en faveur de l’éducation des filles

Puente Learning Center-1988-Source : Service central des archives SNJM

Cette journée dédiée à l’alphabétisation est aussi l’occasion de rappeler que les Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie (SNJM) sont toujours engagées en éducation, non seulement par les écoles formelles, mais également par l’accompagnement aux devoirs, l’apprentissage de la langue d’usage pour les immigrants et le soutien aux personnes réfugiées.

Ces actions s’inspirent de la volonté initiale de la fondatrice de la congrégation, mère Marie-Rose, d’éduquer les filles, surtout celles à la campagne qui n’avaient pas accès à des écoles ou qui devaient se contenter d’une instruction limitée aux travaux ménagers.

Dès les premiers pas de la congrégation religieuse enseignante, il y a une volonté d’offrir une variété de formations dépassant largement les matières traditionnelles comme l’écriture, la lecture, la religion et les travaux ménagers afin de permettre aux jeunes filles de développer leurs talents et leur permettre d’aller plus loin dans leurs études. Dans l’esprit de mère Marie-Rose, instruire les filles était primordial puisqu’elles assument un rôle essentiel au sein de la cellule familiale où elles peuvent aider au développement de leurs enfants et ultimement jouer un rôle dans la société.

Visuel soulignant la diversité des matières enseignées dans toutes les écoles où les SNJM œuvraient à l’époque.

Pour la petite histoire, rappelons cet écrit important de mère Véronique-du-Crucifix, directrice des études à la fin du 19e siècle, à une époque où l’inégalité des filles face à l’instruction n’était pas considérée comme problématique tant au Québec qu’en Amérique du Nord.

Mère Véronique-du-Crucifix (Hedwidge Davignon)

« Grande question que celle-ci : Est-il bon que les femmes soient instruites, ou n’est-il pas préférable qu’elles ne possèdent que des connaissances dont elles ne peuvent se passer dans leur humble et modeste rôle de ménagère?

Nous ne craignons pas de dire que cette question est injurieuse pour les femmes, et voici ce que nous répondons : Une jeune fille doit recevoir une instruction sérieuse, solide, étendue, complète, […]. On ne doit rien négliger pour orner son esprit et développer son intelligence. […] Une solide et complète instruction est indispensable au développement des femmes, à leur coopération dans la famille et dans la société. […]

Nous dirons donc aux jeunes filles : étudiez, cultivez sans cesse votre intelligence. »