Le tombeau de mère Marie-Rose à la cocathédrale : déjà 20 ans!

Retour aux Nouvelles

Voilà déjà 20 ans s’est produit un événement hors de l’ordinaire pour la grande communauté chrétienne de Longueuil et pour les membres de la Congrégation des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie (SNJM).

Peinture de sœur Rose-du-Sacré-Cœur représentant la procession tenue lors de la transition de la maison de Fondation au Couvent de Longueuil, nouvelle demeure des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie (SNJM) en 1844.

On a procédé le 1er mai 2004 au transfert du tombeau de la bienheureuse Marie-Rose Durocher, de la maison-mère à Outremont à la cocathédrale Saint-Antoine-de-Padoue, dans le diocèse Saint-Jean–Longueuil. Un retour aux sources pour la fondatrice des SNJM qui a prononcé ses vœux dans cette église qui l’a aussi accueillie pour ses funérailles le 6 octobre 1849.

Ce nouveau déplacement du tombeau de mère Marie-Rose dans une chapelle dédiée (transept droit) à la cocathédrale facilitait désormais l’accès aux fidèles pour qu’ils puissent la prier et lui demander des faveurs. C’était aussi une réponse concrète au message de Mgr Bernard Hubert, émis au moment des célébrations d’action de grâce à Rome lors de sa béatification en 1982 où il a parlé d’une figure inspirante pour toute l’Église. « Son exemple éclaire notre route, stimule notre courage et soutient notre espérance. »

L’événement en 2004 s’est étendu sur trois jours, comme un triduum pascal. Il a permis aux religieuses de la maison-mère à Outremont de vivre des rituel, vigile et pèlerinage. Après l’arrivée des restes au couvent de Longueuil le lendemain, les sœurs présentes ont vécu à leur tour un rituel de bienvenue et une vigile de prière.

Des moments d’émotion

Au matin du 1er mai, les membres de l’Équipe de leadership de la Congrégation, suivies par les religieuses, ont transporté le reliquaire vers la cocathédrale. Des enfants ont ouvert la procession en ayant une rose à la main. Ces derniers ont formé une haie d’honneur sur le parvis de l’église où se sont rassemblées des centaines de fidèles.

Grands moments d’émotion pour toutes et tous lors de cette célébration simple et joyeuse. La supérieure générale, sœur Mary Pat LeRoy exprime le souhait à l’assemblée que les restes humains de la fondatrice des SNJM « soient conservés et vénérés par les fidèles. » L’évêque du diocèse, Mgr Jacques Berthelet accepte officiellement le don offert à la paroisse avant que l’on procède à la déposition des restes au tombeau.

« J’ai porté le coffret des restes de mère Marie-Rose au cœur de l’assemblée pour aller le déposer au tombeau. Comme il m’est apparu lourd, rempli de toutes les intentions et prières des nombreuses personnes de l’assistance qui le touchaient semblaient y déposer sur mon passage », a témoigné le curé de paroisse, Raymond Poisson.

En ce 1er mai 2024, les religieuses soulignent ce 20e anniversaire en toute simplicité avec une célébration. Cet anniversaire est une occasion de rappeler la présence du tombeau de mère Marie-Rose à la cocathédrale et une invitation à se rendre dans cette chapelle aménagée pour favoriser le recueillement et découvrir le parcours et l’apport de la congrégation des SNJM, toujours présente au Canada, aux États-Unis, au Brésil, au Pérou et au Lesotho.

« La grande voyageuse »

Le dernier déplacement du tombeau de mère Marie-Rose en 2004 fait suite à la vente de la maison-mère des SNJM à Outremont. Après réflexion et les démarches appropriées, l’Équipe de leadership de la Congrégation confirme le choix de rapatrier le tombeau au sein de la paroisse où elle a fondé son œuvre. L’annonce faite lors de la fête patronale de saint Antoine à la cocathédrale le 13 juin 2003 a été accueillie sous les applaudissements nourris de l’assemblée. « C’est un beau cadeau offert à la paroisse » a d’ailleurs déclaré avec enthousiasme, le curé Raymond Poisson.

Rappelons que mère Marie-Rose, surnommée la « grande voyageuse » a eu droit à plusieurs « voyages » après sa mort. Au moment de son décès, elle a d’abord été enterrée sous la chapelle du couvent en 1849. Puis en 1853, ses restes ont été transportés dans le cimetière près du jardin à l’arrière du couvent. En 1925, on a procédé à un nouveau déplacement vers la maison-mère d’Outremont non sans s’être d’abord arrêté pour quelques heures au couvent d’Hochelaga (ancienne maison-mère). Avec la vente du bâtiment d’Outremont, un nouveau déplacement était nécessaire.