Des présentations révélatrices sur les trois prises de position collective SNJM

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La migration forcée est le lien qui unit les trois prises de position collective des SNJM. C’est ce qu’ont fait découvrir les trois jeunes partenaires du comité Justice et Paix SNJM du Québec lors de leur présentation devant les sœurs missionnaires SNJM et les coopérantes, le 2 mars dernier à la Maison Jésus-Marie (MJM).

Simon Lantz

Lors de leurs préparatifs avant de donner leur mini conférence, les trois universitaires Simon, Sofia-Elena et Héloïse ont en effet réalisé que la migration forcée était toujours en trame de fond que ce soit en lien avec les changements climatiques, avec l’immigration, les réfugiés, l’itinérance autochtone et bien entendu, avec la traite. C’était la première fois que les sœurs SNJM et les coopérantes se réunissaient pour s’attarder à l’ensemble de ces préoccupations sous cet aspect.

Appelé.e.s à brosser un portrait de leur dossier chacun.e à leur tour, les trois étudiant.e.s ont démontré une maîtrise de leur sujet. Un portrait réaliste qui peut parfois mener au découragement des auditrices lorsqu’on examine les constats toujours aussi dévastateurs. Malgré tout, les coopérantes et les sœurs missionnaires ayant œuvré pour la plupart en Haïti et au Brésil, avec une incursion dans le Grand Nord canadien pour une d’entre elles, ont pris conscience de la portée de leur présence à cette rencontre.

Demande pour un Bureau contre la traite au Québec

Déjà prendre le temps de continuer à s’informer et à comprendre les méandres de ces trois grandes préoccupations de l’heure constitue une étape majeure pour identifier des solutions et passer à l’action. Une action du Comité d’action contre la traite humaine interne et internationale (CATHII) qui se matérialisera tout d’abord par la signature d’une lettre adressée au ministre délégué à la santé et aux services sociaux, Lionel Carmant.

Cette missive demande au gouvernement du Québec de se préoccuper du sort des victimes de la traite en mettant en place un Bureau contre la traite. Même si la traite des personnes est de juridiction fédérale, le Québec peut se doter d’une infrastructure pouvant venir en aide aux survivant.e.s de cette forme d’esclavage moderne qui sévit au Québec et partout dans le monde.

Les SNJM du Québec et les coopérantes recueillent des signatures à cette lettre qui sera livrée en main propre au ministre ou à son attaché politique au début du printemps.

Des moments d’échanges précieux

Héloïse Vincent-Ozell

Après les mini conférences, les trois étudiant.e.s et les coopérantes se sont répartis en raison d’un.e par table pour partager un repas avec les résidentes de la Maison Jésus-Marie (MJM). Une autre belle occasion de tisser des liens.

Sofia-Elena Ranke-Farro

Le lendemain, Héloïse et Sofia-Elena sont venues rencontrer plus d’une vingtaine de sœurs du pavillon Saint-André de la MJM. La première a abordé la situation des autochtones et des liens avec la migration. La seconde a partagé son expérience avec les « jeunes ambassadeurs » de Talitha Kum à Rome. À l’invitation du pape François, ces jeunes ont participé à une semaine de mise en réseau et de formation contre la traite des personnes qui se tenait durant la semaine où l’on a célébré le 8 février, la fête de sainte Joséphine Bakitha et le 10e anniversaire de Talitha Kum.

Dans tous les cas, les sœurs ont été impressionnées par les connaissances des trois partenaires et leur facilité à communiquer sur des sujets aussi complexes. Ces moments d’échanges sont précieux et démontrent la pertinence de sortir des sentiers battus en intégrant des jeunes dans les démarches du comité Justice et Paix SNJM du Québec.

Reportage photo : Sr Hélène Harvey