« Cultivons nos droits » pour assurer la sécurité alimentaire

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Une présentation de la campagne Carême de partage de Développement et Paix — Caritas Canada a eu lieu le dimanche 25 février dernier à la Maison Jésus-Marie (MJM). Responsable de ce volet au sein du comité Justice et Paix du Québec des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie (SNJM), madame Julie Tétreault a fourni des explications sur le choix des trois causes retenues dans le cadre de cette campagne sous le thème « Cultivons nos droits ».

Trois projets

Ainsi, elle a rappelé le dur combat de l’organisme nigérien Home of Mother Earth Foundation  (Fondation santé de la Terre mère) qui rejoint quelque 3000 personnes aux prises avec des problèmes de pauvreté et d’insécurité alimentaire. Reconnu pour être la plus grande économie d’Afrique avec une production de pétrole dont les exportations se chiffrent en milliards de dollars, le Nigéria peine à régir l’industrie pétrolière qui affecte les sols ruinant les récoltes de manioc. Ce dernier est considéré comme un produit d’avenir. Il se distingue par sa capacité à pousser dans des sols appauvris ce qui le rend plus durable que les céréales.

En Indonésie, le secteur de l’agriculture est aussi menacé cette fois-ci par l’exode des jeunes qui cherchent du travail en ville. À terme, cette situation pourrait menacer la souveraineté alimentaire du pays. L’organisme Payopayo (mot qui désigne un symbole d’amitié avec les communautés paysannes protecteur des récoltes) consacre ses efforts à l’éducation d’une nouvelle génération d’agriculteurs-trices aux techniques d’écologie responsable. Avec l’aide de 250 jeunes organisateurs-trices communautaires, il touche quelque 55 000 personnes dans 25 villages ruraux.

Le troisième projet soutenu par cette campagne touche la Bolivie avec l’organisme Nuna qui signifie « conscience ». La fondation soutient les communautés autochtones et paysannes dans leurs efforts pour développer une souveraineté alimentaire et préserver l’environnement. L’aide touche spécifiquement 779 personnes en encourageant la participation des femmes, en enseignant des techniques agricoles pour produire de manière durable et en soutenant les initiatives de transformation alimentaire pour varier l’alimentation axée sur les pommes de terre et le maïs, sans la présence de fruits et légumes.

Faire connaître les luttes

Au cours de cette présentation agrémentée d’un jeu-questionnaire et d’interactions, madame Tétreault a rappelé l’importance de ces séances d’information pour les organismes soutenus par Développement et Paix.

« Lors du lancement officiel le 17 février dernier, à la question que pouvons nous faire pour mieux vous aider, les membres soutenus par Caritas Canada ont répondu “aidez-nous à nous faire connaître dans nos luttes, car nous sommes ignorés lors de nos revendications. Votre solidarité est importante” », a mentionné la conférencière.

Dans le cadre de la présente campagne, un repas de la faim est planifié à la MJM le jeudi 21 mars, précédé d’une réflexion à 16 h 30.

Soulignons en terminant que la campagne automnale Solidaires pour la terre se conclura par la remise le 17 avril prochain de la pétition de 32 000 signatures, remise alors à l’ambassadrice du Honduras au Canada. Cette pétition réclame entre autres justice pour la mort de trois défenseurs de la rivière Guapinol et des mesures pour limiter les droits des minières de la région.

Reportage photo : Sr Suzanne Brault