Parti à la retraite du PSNM et de l’EMVI : Mission accomplie pour Yves Petit

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Comme d’autres l’ont souligné avant lui, il faut « savoir se retirer au bon moment », affirme Yves Petit, directeur général du Pensionnat du Saint-Nom-de-Marie (PSNM) et de l’École de musique Vincent-d’Indy (EMVI) depuis 12 ans. Même s’il est « pleinement content et satisfait dans son travail », le bon moment, c’est maintenant, selon lui, car les deux écoles « sont en pleine santé et profitent des retombées de leurs divers projets récents de développement. »

Arrivé en 2003 à titre de directeur des services pédagogiques pour occuper le poste de Kathleen Caissy, devenue directrice générale, Yves Petit est tombé en amour avec le PSNM et l’équipe. Un amour qui ne s’est jamais démenti par la suite. Lorsqu’il a remplacé madame Caissy à la direction générale en 2011, il est devenu également directeur général de l’École de musique Vincent-d’Indy. « J’ai eu un autre coup de foudre pour cet établissement et tous ses programmes. »

Cet enseignant en mathématiques qui a commencé sa carrière au Collège Sainte-Anne à Lachine ne s’en cache pas, il aime le milieu de l’éducation. Les moyens et les termes ont changé depuis ses premiers pas, mais la passion pour son travail est toujours bien présente.

« Allumer et illuminer les jeunes »

Respecter l’unicité de chacun.e

Au cours de son mandat comme directeur général, Yves Petit a développé son expertise en réponse aux besoins exprimés. Cela s’est fait sans trop s’en apercevoir, dit-il, « parce qu’on est concentré sur la réponse aux besoins. La mission qu’on se donne lorsqu’on travaille dans une école, c’est d’être au service des élèves, de l’apprentissage et de leur réussite. On veut que ces jeunes soient heureux. Alors, on fait tout ce qu’il faut pour y arriver. » Cela signifie parfois apprendre des choses et se lancer pour aller de l’avant.

L’une des compétences à maîtriser rapidement dans un poste de direction est sans aucun doute la gestion des ressources humaines. « Lorsqu’on parle de gestion des ressources humaines, cela peut paraître un peu dépersonnalisé, mais il ne faut pas oublier que ce sont des personnes et que chacune est une personne à part entière. Il ne faut jamais traiter les personnes comme si elles sont juste un groupe, mais plutôt comme des personnes uniques, chacune avec ses besoins particuliers. Il faut tenir compte de cette diversité-là », affirme-t-il. Pour assurer une telle gestion, cela demande un doigté qu’il croit avoir bien développé au fil des ans.

Un héritage d’équipe

Dans son esprit, l’héritage laissé à son départ est avant tout un héritage d’équipe. « On ne peut pas mettre en place des réalisations par l’action d’une seule personne », soutient monsieur Petit. C’est avec le personnel, entièrement engagé, que les deux écoles ont instauré, par exemple, les plans Santé et Horizon vert.

La préoccupation initiale du directeur Petit pour la santé des élèves et de tous les membres du personnel est à la source de cette réalisation d’importance. « Aujourd’hui, on doit vraiment se préoccuper beaucoup de la santé de tous ceux et celles qui évoluent dans l’école. On parle de santé physique, mais aussi de santé psychologique et de santé sociale parce que les élèves ont besoin de développer ces aspects. On doit les aider de ces côtés-là. »

Depuis, des plans santé pour les élèves et le personnel ont été mis en place dans les deux écoles. La montée de l’anxiété, tant chez les jeunes que chez les adultes, révèle toute la pertinence de se préoccuper de la santé globale. Soutenant l’idée de ceux qui croient qu’on ne doit pas enlever tous les éléments anxiogènes, mais plutôt apprendre à composer avec ceux-ci, Yves Petit prône comme plusieurs autres, une approche concertée et l’activité physique, comme premier remède.

Une autre réalisation d’envergure est sans aucun doute le plan Horizon vert qui implique tous les élèves et les membres du personnel. L’approche globale en développement durable n’est pas sans rappeler les principes déjà défendus par les Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie (SNJM)1 à une autre époque, sans utiliser les mêmes termes, bien entendu. Ce plan couvre autant l’environnement que la lutte à la pauvreté, l’égalité homme-femme, et autres volets.

Des gestes « signifiants » pour les élèves

Avant même son arrivée, les deux écoles travaillaient déjà en réseau avec de nombreux partenaires et organismes que l’on songe à des activités avec des groupes pour venir en aide aux femmes dans la rue ou aux fêtes de Noël pour les enfants en milieu défavorisé. Cette façon de faire se poursuit de manière élargie et toujours signifiante pour les élèves.

1Les Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie (SNJM) ont fondé le Pensionnat du Saint-Nom-de-Marie (PSNM) et l’École de musique Vincent-d’Indy (EMVI).

Travailler en partenariat

Rester vigilants

À la veille de son départ à la retraite, Yves Petit se montre confiant pour les deux établissements. « Les deux écoles sont bien développées et en santé. » Il y a certes des défis particuliers pour chacune, mais dans les deux cas, la qualité et la diversité des services offerts leur permettent de « tirer leur épingle du jeu ». Cela nécessite malgré tout de ne pas baisser la vigilance. De ce côté, il n’a aucune crainte. « Les deux écoles vont pouvoir compter sur une super directrice générale en la personne de madame Antonella Picillo. » Œuvrant au sein du PSNM depuis 18 ans, cette dernière connaît bien les rouages et les valeurs des deux établissements. « Elle sera à la hauteur », ajoute-t-il.

Parlant des valeurs SNJM, Yves Petit estime les partager depuis son arrivée au PSNM.

Favoriser le développement intégral

L’engagement des SNJM envers la place des femmes se manifeste encore aujourd’hui avec le PSNM qui demeure une école exclusivement réservée aux filles, alors que bien d’autres ont pris de nouvelles orientations.

« La mission de mère Marie-Rose envers l’éducation des jeunes filles se poursuit à 100 % chez nous », ajoute-t-il avec un brin de fierté en tant que premier homme à diriger les deux écoles depuis leur fondation. Il est convaincu de cette raison d’être et de l’importance de fournir aux jeunes filles les moyens pour prendre leur place dans la société et les valoriser.

Des valeurs toujours bien présentes

Cette mission et les valeurs SNJM sont bien ancrées dans l’environnement des deux établissements. « Les décisions que nous prenons au quotidien sont en cohérence avec ces valeurs », estime monsieur Petit. D’ailleurs dans les exercices au sein du personnel pour dégager leurs valeurs, on constate la communion d’esprit envers des valeurs communes comme la bienveillance, l’ouverture, le respect, la rigueur…

Et par-dessus tout, les jeunes les intègrent à leur façon. C’est ce qui ressort des nombreux témoignages des parents lors des activités entourant la remise des diplômes des élèves du 5e secondaire. « Les écouter parler de tout ce que leurs filles ont réussi à faire rejoint les objectifs de départ et alimente le sentiment de fierté bien légitime de toute l’équipe », selon le directeur.

D’une façon plus large, dans une société en perpétuel changement, « les jeunes nous en apprennent, ils ont changé et souvent pour le mieux. Ils font preuve d’une plus grande ouverture et une plus grande tolérance que les jeunes de mon époque. C’est beau de voir cela », affirme Yves Petit.

Un mot pour les SNJM

Estimant avoir été privilégié d’avoir côtoyé plusieurs religieuses SNJM, tant celles œuvrant dans les écoles qu’au sein de l’Équipe de leadership, Yves Petit admet « ce qui émane de ces sœurs-là, c’est tellement fort et beau qu’on ne peut pas être sourd à ça. Peu importe ce que je vais faire dans le futur, c’est sûr que je vais porter ces mêmes valeurs dans ma vie. »

Le soutien des SNJM toujours bien présent