Les coopérantes et les changements climatiques

Retour aux Nouvelles

La fin de semaine du 5-6 novembre dernier, nous nous sommes réunies, les coopérantes à la maison de Fondation à Longueuil, pour échanger sur les défis à relever dans nos habitudes de vie par rapport aux enjeux des changements climatiques. Le sujet était d’actualité puisque le dimanche 6 novembre débutait la grande rencontre internationale de la COP27 en Égypte.

Les questions posées étaient exigeantes : suis-je prête à me priver pour sauver la vie menacée et serai-je capable de vivre avec l’inconfort de la décroissance et remettre en question mon mode de vie?

Chacune d’entre nous avait fait sa réflexion, nous nous sommes bien préparées et nous avons poursuivi en constatant ceci : nous portons la question à savoir jusqu’où dois-je aller en voulant diminuer la consommation excessive. L’intensité des privations dépend aussi de l’âge et des expériences vécues : peut-on demander aux jeunes d’aujourd’hui d’arrêter de voyager quand nous en avons nous-mêmes profité?

La décroissance semble plus facile à vivre à la retraite. Notre expérience commune d’avoir fait de la coopération internationale rend tout à fait possible le fait de vivre avec moins.

Va-t-on pouvoir s’en sortir de cette crise climatique? Oui, dans un esprit d’espérance. Nous posons déjà des gestes individuels. Par contre, des gestes collectifs sont requis en ayant recours à des lois. Un gouvernement qui met des lois trop sévères va déplaire à la population et risque de ne pas être réélu. Le manque de continuité d’une élection à une autre sur les gestes à poser collectivement pour l’environnement représente un danger à cet égard.

Chaque petit geste compte, mais changer de comportement exige aussi de la planification. Exemple : choisir de ne plus utiliser la voiture exige de planifier la durée plus longue de ses déplacements ; déménager dans une maison bigénérationnelle pour maximiser l’espace exige aussi de la planification.

Nous constatons que nous pouvons devenir des agentes de changement : pas toujours en paroles (ou savoir choisir le ton de nos remarques), mais surtout en actes, en gestes. Si nous démontrons dans les milieux où nous sommes qu’en changeant nos habitudes, il est possible de vivre dans la joie et le bonheur, notre rayonnement sera positif.

Être heureuses et contagieuses!

Julie Tétreault

Les coopérantes, assises de gauche à droite :  Chantal Therrien, Micheline Jobin, Sr Elisabeth Giroux et Isabelle Ouimet. Debout, on retrouve de gauche à droite : Sr Hélène Harvey, Josée Desrosiers, Sr Lise Gagnon et Julie Tétreault.