Les SNJM plus que jamais en mission!*

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Alimenter l’estime de soi des enfants par les arts, offrir soutien et humanité aux femmes victimes de violence familiale ou vivant l’itinérance, appuyer les revendications des femmes et des autochtones, collaborer activement à la lutte contre la traite humaine, dénoncer le racisme et la guerre en Ukraine, voilà quelques-unes des causes appuyées par les Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie (SNJM).

Il y a longtemps déjà que les SNJM poursuivent leur travail d’éducatrices autrement. Inspirées par l’héritage spirituel et l’itinéraire engagé de leur fondatrice, Marie-Rose Durocher, les sœurs ont fait preuve d’ouverture pour répondre aux besoins actuels. Seules ou en collaboration avec d’autres, les SNJM sont engagées dans de nombreuses causes avec un dénominateur commun : favoriser le plein épanouissement de la personne.

Malgré l’âge avancé de plusieurs d’entre elles, il faut voir leur enthousiasme à tricoter des chandails, des tuques, des mitaines et même des petits gilets pour les bébés nés prématurément. Au-delà de leur fierté légitime à présenter leurs réalisations, elles sont encore plus heureuses de voir le fruit de leur travail profiter à divers organismes qui s’occupent de personnes itinérantes, d’enfants et de familles en milieu défavorisé (Entraide chez-nous, Fondation Dr Julien, etc.) Bon an, mal an (comme les années de pandémie), les SNJM donnent plusieurs caisses de tricot et quelques milliers de dollars accumulés lors de leur exposition-vente.

Ce désir ardent de venir en aide aux personnes a pris de nouvelles formes ces derniers mois avec l’Opération boîte à chaussures destinées aux femmes vivant l’itinérance ou victimes de violence conjugale. À leur première participation, les sœurs ont confectionné une soixantaine de boîtes auxquelles se sont ajoutées une trentaine d’autres provenant d’employés.es et de partenaires qu’elles ont su rallier à la cause. Elles ont également répondu présentes à l’opération « cartes pour la fête des Mères », initiée par le même organisme, pour apporter un peu de réconfort aux femmes victimes de violence.

Les SNJM ont confectionné des dizaines de boîtes à chaussures en les remplissant de divers articles utiles pour venir en aide aux femmes vivant l’itinérance.

Engagées en faveur de la justice

Quelque 268 actions, soient sous la forme de prière ou d’éducation, ont été posées par les résidentes de la Maison Jésus-Marie, dont la moyenne d’âge est de 85 ans. Cette campagne spéciale organisée en prélude à la Journée mondiale de prière et de réflexion contre la traite des personnes le 8 février dernier, a mobilisé les SNJM de toutes les régions pour franchir le cap des 600 actions en 20 jours. Elle vient appuyer la prise de position collective contre la traite adoptée en 2004. Rappelons également que quelques sœurs œuvrent toujours au sein du Comité d’action contre la traite humaine interne et internationale (CATHII), fondé par plusieurs congrégations religieuses du Québec.

Le comité Justice des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie du Québec a travaillé conjointement avec celui du Manitoba pour organiser en février une conférence virtuelle avec des représentantes de trois communautés autochtones. Cet événement avait pour but de sensibiliser les sœurs des deux provinces canadiennes à la réalité des peuples autochtones. Elle a obtenu un franc succès de participation et sert encore à alimenter le travail d’approfondissement en cours par les membres des comités Justice.

Il n’était pas question de passer sous silence la 5e Marche mondiale des femmes en octobre dernier. À défaut de pouvoir participer à la manifestation à Montréal, consignes sanitaires obligent, les sœurs de la Maison Jésus-Marie, accompagnées de personnes associées SNJM, d’employées et de partenaires ont marché sur le site patrimonial. Elles ont exprimé clairement leur appui aux revendications de l’événement. Après avoir chantonné le chant thème tout au long du parcours, elles se sont rassemblées pour un rituel dans la chapelle. Depuis la première édition de la Marche des femmes en 1995, où quelques SNJM ont effectué le parcours de Montréal à Québec, plusieurs sœurs participent aux éditions mondiales organisées aux cinq ans.

Quelques sœurs SNJM ont participé avec d’autres religieuses à la Marche mondiale des femmes à Montréal en octobre 2021 pendant que d’autres ont marché sur le site patrimonial SNJM pour manifester leur solidarité.

Une mission qui s’exprime de plusieurs façons

La mission éducative se vit également dans le soutien d’initiatives porteuses. C’est le cas des programmes de sensibilisation des jeunes à la musique de l’Orchestre symphonique de Longueuil. L’offre d’une salle de concert à des étudiants universitaires, leur permettant de présenter devant un auditoire leur programme avant leurs examens, constitue une autre forme d’engagement significatif.

La Maison des enfants Marie-Rose soutenue par les SNJM propose de nombreuses activités, dont des cours de musique, aux jeunes de la région de Beauharnois.

Parmi les autres initiatives soutenues par les SNJM, il faut souligner le travail effectué par une personne associée SNJM et ses collaborateurs de la Maison des enfants Marie-Rose à Beauharnois. L’approche mise de l’avant autour des arts et d’activités complémentaires pour répondre aux besoins du milieu contribue largement au développement et à la valorisation des jeunes laissés souvent à eux-mêmes.

Au-delà de ces actions et de bien d’autres que nous ne pouvons énumérer ici, l’engagement des SNJM se manifeste aussi par leurs prises de position collectives sur l’eau comme droit humain dans la perspective de l’écologie intégrale avec Laudato Si’, de même que celle en faveur des personnes migrantes et réfugiées. En parallèle, les Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie utilisent leur voix collective pour dénoncer ou appuyer des revendications. Les deux plus récentes déclarations concernent le racisme et la guerre en Ukraine.

Alors qu’on célèbre en 2022, le 40e anniversaire de béatification de Marie-Rose Durocher, force est de constater que les SNJM suivent toujours ses traces. Tout comme elle a su le faire en son temps, les SNJM sont sensibles aux besoins actuels et trouvent des façons, seules ou avec d’autres, d’y répondre.

*Cet article a été rédigé initialement pour la publication Rencontre (volume 12, numéro 39-juin 2022, pages 8-9).