Des échanges fructueux sur les enjeux environnementaux pour les coopérantes

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Lors de leur première rencontre de l’année 2022 qui portait sur les enjeux environnementaux, les coopérantes ont exploré ce thème sous plusieurs facettes. Alimentées par les entrevues réalisées auprès de jeunes de moins de 30 ans les mois précédents, les 8 membres présentes ont d’abord partagé les propos recueillis. Quelques moments de rituels et de prière se sont greffés alors qu’un repas festif a clôturé cette première journée de retrouvailles.

Le centre de table utilisé tout au cours de la rencontre a été apporté par Annie Lafontaine. C’est le fruit d’un travail de jeunes de l’Académie les Estacades en utilisant diverses techniques sous la supervision de l’enseignant Roch Bertrand. L’œuvre vise à sensibiliser les gens des répercussions négatives de la pollution des océans par le plastique sur les animaux marins : tortue, ours et oiseau.

Au moment de la compilation le lendemain, les coopérantes ont fait état de constats sévères. Le manque d’espoir des jeunes en est un, tout comme leur lucidité face à la portée des gestes écologiques individuels pour résoudre la crise. Le consensus s’est fait d’emblée.

Une prise de conscience collective s’impose : les gouvernements et les entreprises doivent soutenir les efforts individuels par des actions concrètes et immédiates. Conscientes que la pandémie a eu pour conséquence de faire perdre des habitudes écologiques individuelles, en plus d’augmenter la consommation de produits jetables, elles estiment que la sensibilisation s’avère toujours une nécessité. Il en est de même pour les revendications collectives auprès des autorités.

Plusieurs éléments positifs ressortent de cette compilation des résultats des entrevues, notamment l’influence des parents. Les jeunes interviewés démontrent déjà une grande conscience écologique. Malgré tout, toutes admettent que personne n’est à la même place. Cela dépend beaucoup du milieu de vie et d’où on est rendu dans sa réflexion environnementale. « Ce n’est pas tout le monde qui est prêt à se restreindre », souligne une coopérante.

Co-animatrice de la rencontre avec Julie Tétreault et Annie Lafontaine, Sr Lise Gagnon distribue un carton-rappel à chaque participante les invitant à inscrire leur engagement.

De l’espoir…

Poursuivant leurs réflexions à voix haute, certaines mentionnent la difficulté pour bon nombre de personnes de ressentir le réel danger de la crise environnementale et de la nécessité d’agir maintenant. Une autre rappelle comment l’être humain a souvent tendance à attendre à la dernière minute pour agir. En même temps, la pandémie mondiale a aussi démontré la capacité des êtres humains à unir leurs efforts pour trouver des solutions comme en fait foi la création de plusieurs vaccins.

On relève aussi la difficulté d’être cohérente avec ses valeurs lorsqu’il s’agit de son confort, de ses plaisirs et envies. Aller à contre-courant de cette ère du « je » et du « moi » où la surconsommation nous est imposée correspond aussi à être maître de son mode de vie, à se réinventer, sans un sentiment de restriction. « Respecter les principes environnementaux ne doit pas te priver de tous les plaisirs… » Il y a des façons de rester cohérente avec ses valeurs et faire rayonner ce choix dans ton milieu, croit-elle.

Chantal Therrien, très impliquée dans son milieu, a réalisé un montage des diverses réalisations en faveur de mesures environnementales. En identifiant clairement les actions prises, cela a un effet encourageant et démontre certaines avancées.

Si certains chiffres font peur, d’autres peuvent aussi redonner de l’espoir. Ainsi, si on pouvait garantir 30 % d’aire protégée sur la terre, nous pourrions déjà assurer une biodiversité. Les luttes pour protéger des tourbières, des forêts et des milieux de vie humides s’avèrent donc très pertinentes.

 

Des actions à la portée de tous

La rencontre se termine sur un appel à l’engagement. Chacune exprime son souhait et l’inscrit en guise d’aide-mémoire.

  • Faire preuve d’attention aux jeunes aux prises avec l’écoanxiété
  • Continuer à garder les yeux et l’esprit ouverts et poursuivre la collecte de masques et de déchets de plastique dans son quartier
  • Sensibiliser les enfants et les grands en privilégiant une approche positive sur l’environnement tout en continuant à s’éduquer sur le sujet
  • Aller au travail à pied au moins deux fois par semaine
  • Adopter des habitudes de vie cohérentes avec ses valeurs sans se sentir coupable ni avoir le sentiment qu’il nous manque quelque chose
  • Faire cheminer les enfants et petits-enfants en faveur d’actions environnementales
  • Prendre conscience des gestes écologiques posés en établissant une liste en guise d’encouragement
  • Inciter son entourage et son milieu de vie à reprendre les habitudes écologiques avant l’arrivée de la pandémie

Au moment de clore définitivement la rencontre, elles identifient le sujet de leur prochain rendez-vous à l’automne soit : la spiritualité de la justice environnementale.

Des rencontres conviviales énergisantes

La dizaine de coopérantes du groupe se rencontre deux fois par année durant un week-end. C’est la formule choisie pour tenir compte du fait que chacune vit dans des régions éloignées les unes des autres.

Le groupe a été constitué en 2006 à l’instigation de Sr Hélène Harvey, à la suite de sa coopération en Haïti. Il est maintenant composé de deux autres SNJM et de femmes laïques ayant vécu des expériences de coopération dans plusieurs pays en Amérique latine et en Afrique principalement.

Cette approche répond à leur désir de se rassembler, de se donner un moyen pour partager leur vécu, se soutenir mutuellement et nourrir leur intérêt sur des thèmes en lien avec leurs valeurs. Le groupe est une source d’enrichissement mutuel. Il représente une autre forme de relation avec la congrégation des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie (SNJM).

Assises : Hélène Harvey, Julie Tétreault Debout : Lise Gagnon, Chantal Thérien, Josée Desrosiers, Isabelle Ouimet, Élisabeth Giroux, Annie Lafontaine. Le groupe comprend également Annie Bergeron et Micheline Jobin (absences motivées).