Geste de solidarité envers le peuple haïtien

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À la suite du séisme survenu le 14 août 2021 en Haïti provoquant la mort de plus de 2200 personnes, l’Équipe de leadership des SNJM du Québec a posé un geste concret en solidarité avec le peuple haïtien. Elle a fait un appel aux sœurs et aux personnes gravitant dans son réseau pour recueillir des fonds. Elle a complété la somme par un don substantiel. L’argent a été acheminé rapidement à l’organisme Développement et Paix qui a déjà une équipe sur le terrain.

L’action des SNJM s’inscrit dans la même lignée que celle d’organismes caritatifs et communautaires mobilisés par les difficultés vécues par le peuple haïtien. Ils ont joint leurs efforts pour ramasser des fonds tout en travaillant avec une coalition d’organismes reconnus pour coordonner l’aide humanitaire et s’assurer d’atteindre la population du sud-ouest d’Haïti durement touchée par cette dernière catastrophe.

Le « virus haïtien »

Rappelons que les Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie (SNJM) du Québec ont fondé une mission en Haïti en 1975. Cette première fondation officielle avait été précédée de plusieurs actions menées dès 1969 alors par les sœurs Denise Brouard et Marcelle Montcalm. À cette époque, on parlait des projets des Antilles. Des sœurs et des élèves venaient pour un séjour d’un mois participer à l’animation des camps d’été, d’abord à la communauté Sainte-Marie, puis aux Gonaïves.

Ce projet s’est transformé en une nouvelle mission à la suite d’un séjour de la supérieure provinciale, Sr Marie-Claire Vachon. Laissons les paroles de Sr Mariette Payment, elle-même missionnaire en Haïti et ancienne supérieure générale, raconter l’origine de cette mission. Ces mots ont été prononcés lors de la célébration du 10e anniversaire de fondation de la mission en Haïti en 1975.

« … janvier 1974, sœur Marie-Claire Vachon qui est alors supérieure provinciale au Québec se voit forcée de suspendre ses activités pour raison de santé. Et c’est en Haïti, où se trouve sœur Denise Brouard, qu’elle vient refaire ses forces, à Villa Manrèse et aussi à Gonaïves. Quelques semaines plus tard, elle rentre au Québec reposée, mais porteuse d’un virus : le virus haïtien et elle devient l’instigatrice du projet d’implantation ici… »

Le projet prévoit dès le départ une association avec les C.S.V. de Gonaïves dans l’œuvre des deux centres de Parc-Vincent et de Détour Laborde. Dans son intervention, Sr Mariette souligne l’apport de sœur Denise Brouard, arrivée seule en avril 1975. « Dès les débuts, elle fut une présence indispensable aussi bien pour la supervision et l’encadrement des professeurs que pour l’organisation de la résidence. Quelques mois plus tard, une petite communauté SNJM se formait à Gonaïves avec l’arrivée de sœur Monique Pagé. »

Plusieurs projets ont vu le jour en Haïti où pas moins de 15 religieuses SNJM ont reçu en 10 ans leur obédience pour ce pays pour lequel toutes conservent un attachement profond. Elles ont été suivies par d’autres jusqu’en 2005, année où l’on a cessé les missions officielles. Outre les sœurs mentionnées dans le tableau ci-dessous, on recense la présence de quelques autres sœurs, dont Sr Lucienne Pesant et Sr Madeleine Durocher.

Les SNJM ont eu des maisons à Gonaïves (1975-1990), Camp Perrin (1977-1982), Acul du Nord (1980-1998), Gros-Morne (1980-2005), La Souffrière (1982-1984), Papaye (1983-1994), Marigot (1990-2002), Port-au-Prince (2002-2005) et Villa Manrèse (1992-1993 | 1998-1999). On peut découvrir l’étendue des actions SNJM en Haïti en 1987 avec le tableau en format PDF.

NDLR Ce document et les notes mentionnées dans cet article proviennent du service central des archives SNJM.