Un potager urbain florissant à la Maison Jésus-Marie

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La pandémie n’aura pas eu raison du projet annuel de potager urbain à la Maison Jésus-Marie (MJM). Bien au contraire, il a eu droit à une version « bonifiée » avec l’ajout de bacs en bois surélevés pour y cultiver les fines herbes.

Les bacs ont été construits avec générosité par le grand-père de Marie-Ève, une employée de la MJM. Ils ont été installés sur les dalles de béton dans l’espace jardin intérieur, accessible à toutes et visibles des balcons.

« Les sœurs apprécient se promener dans le jardin, humer ou toucher les fines herbes souvent très odorantes. De plus, la sélection des fines herbes a été faite en fonction des besoins de la cuisine », souligne Josée Narbonne, responsable des activités et services communautaires.

Variété et diversité

Les sœurs Léa Dulude et Lise Bernier ont poursuivi leur travail des années précédentes. La première a débuté une quarantaine de semis de plants de tomates au cours de l’hiver. Limitée dans ses déplacements par les mesures de confinement, elle a eu besoin de la complicité de Madame Narbonne pour compléter la planification de l’édition 2020 du potager urbain avec l’achat de plants complémentaires.

Les artisanes du potager et du jardin à la Maison Jésus-Marie : Sr Lise Bernier et Sr Léa Dulude.

Au final, le potager de la Maison Jésus-Marie compte plus de cinquante plants de tomates de formats et couleurs variés. De la petite tomate « Perle », pas plus grosse que le petit doigt à la tomate « Cœur de bœuf », il y en a pour tous les goûts! À cela, il ne faut pas oublier les tomates provenant de la famille Dulude, qui se cultive d’année en année.

En plus des tomates, on retrouve des radis, des concombres, des poivrons, des petites fèves, des pois mange-tout, des cerises de terre, etc. Si la pandémie n’a pas affecté le projet de potager urbain, la nature est venue perturbée quelque peu la production. La chaleur intense et l’absence d’abeilles servant à la pollinisation ont eu des effets, tout comme la présence de quelques insectes néfastes. Néanmoins, la production est au rendez-vous, même si cette année, les écureuils semblent affectionner particulièrement les poivrons et les tomates.

Une activité stimulante et utile

Sr Léa Dulude au cœur de son potager où l’on retrouve une cinquantaine de plants variés de tomates.

« Nous sommes en pleine période de récolte. Si certains plants de tomates n’ont pas donné le rendement attendu, les plants de radis ont très bien fonctionné », raconte Sr Léa. Peu importe le rendement, voir la nature se transformer et avoir le plaisir de récolter ce que l’on a planté, a de quoi nourrir une satisfaction bien réelle. De plus, tout ce qui est récolté est transmis au chef cuisinier de la MJM.

« Je dois bien admettre qu’aller planter mes semis et les plants à la fin mai, début juin, a eu un effet thérapeutique pour moi », raconte Sr Léa, qui a vécu les mesures rigoureuses de confinement comme toutes ses consœurs. Aujourd’hui, sa satisfaction est encore plus grande en entendant les commentaires positifs des sœurs qui apprécient plus que jamais le potager et le jardin de fleurs qui est à son apogée actuellement.

Appuyer le développement durable

Sr Lise Bernier, responsable des 14 espèces de fines herbes, des concombres et des corbeilles de fleurs, a aussi eu recours à Madame Narbonne pour l’achat des fleurs, cette année. L’opération s’est bien effectuée pour donner de très bons résultats, si l’on en juge les commentaires élogieux des sœurs qui ne cessent de dire comment « c’est beau ».

De plus, Sr Lise s’est vu confier une nouvelle tâche, soit celle de s’occuper du compost. Ce nouveau matériau sera utilisé évidemment pour nourrir les plates-bandes et le potager. On avait déjà la préoccupation de réutiliser les feuilles des plants et les pelures des fruits du matin. Avec l’achat de ce premier composteur, on se donne un outil plus efficace pour agir le plus naturellement possible.

En plus de mettre de la vie et de la beauté dans le quotidien des sœurs de la Maison Jésus-Marie, ces actions s’inscrivent parfaitement dans la démarche en faveur du développement durable et des 5R entreprise par la congrégation des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie (SNJM).

Reportage-photos : Sr Suzanne Brault